Interview : Stagiaire en com int-ext
30 mai 2012
Isabelle Pérard Stagiaire en communication interne-externe SNCF C'est en 1998, après avoir obtenu un Bac L, qu'Isabelle Pérard quitte Châlons-en-Champagne pour venir poursuivre ses études dans...
Société: SNCF
Comment vous êtes-vous orientée et pourquoi ?
Mon objectif de base étant de devenir journaliste, j'ai hésité entre une formation à l'ESJ de Lille (Ecole supérieure de journalisme) et l'IUP Infocom de Roubaix. J'ai finalement choisi l'IUP car il offrait à mon sens plus de débouchés. J'ai alors obtenu une licence, une maîtrise pour enfin préparer un DESS de journalisme des entreprises et collectivités (en cours).
Quel est votre parcours en entreprise ?
J'ai fait quelques stages orientés vers les médias. J'ai notamment occupé le poste de secrétaire de rédaction à l'Union Reims pendant trois mois puis un stage de 6 mois en 2003 au CESP (Centre d'Etude support pub) à Paris. J'y ai réalisé un audit sur les instruments de mesure d'audience pour étudier l'influence des nouveaux gratuits sur la PQR en France. Désormais, je suis en stage à la SNCF où je mets en place la rédaction d'une newsletter sur Internet, ce qui me prend deux jours par semaine.
Quels intérêts trouvez-vous dans ce stage ?
Le côté conception-rédaction est intéressant. De plus, nous avons de temps à autre des cours dispensés par un intervenant de l'ESJ. Je trouve malgré tout ce stage très théorique sachant que beaucoup de ces cours m'ont déjà été donnés par le passé. Cela constitue surtout un test. En entrant à la SNCF, je voulais surtout recommencer à travailler dans une entreprise ou une agence de communication en évitant les collectivités qui n'offrent pas la même liberté de travail. Tout cela pour évoluer, qui sait, vers les médias.
Que pensez-vous de cette expérience, qu'en retirerez-vous ?
Je pense qu'il y a encore beaucoup à améliorer au niveau du journalisme en entreprise qui n'est pas vraiment reconnu. Nous n'avons par exemple pas accès à la carte de presse. Il faut apprendre à gérer la voix de la hiérarchie pour mener des actions de communication autours. Mais il est vrai que cela dépend également de l'entreprise et la place qu'occupe la communication en son sein.
La SNCF a une hiérarchie bien assise. J'y vois donc les contraintes imposées par les grandes structures. J'ai l'occasion de travailler sur les différents supports que sont le papier et l'internet. Les contraintes ont néanmoins un petit côté frustrant même si nous répondons aux attentes des internautes. Je trouve d'ailleurs la communication externe plus intéressante.
La SNCF a une hiérarchie bien assise. J'y vois donc les contraintes imposées par les grandes structures. J'ai l'occasion de travailler sur les différents supports que sont le papier et l'internet. Les contraintes ont néanmoins un petit côté frustrant même si nous répondons aux attentes des internautes. Je trouve d'ailleurs la communication externe plus intéressante.
Quels conseils donneriez-vous à une personne souhaitant suivre cette voix de la communication dans une grande entreprise ?
Maintenant que j'ai vu le fonctionnement d'une petite et d'une grande entreprise, je ne souhaite pas vraiment travailler par la suite dans une grande structure. Il y a trop de paramètres et pas assez de cohérence à mon goût. Ceci dit, il y a beaucoup de travail et des possibilités d'évoluer
Doucement mais sûrement.
Quelles sont les qualités nécessaires pour travailler dans ce type de grandes entreprises ?
Il faut savoir travailler en équipe et savoir communiquer en premier lieu au sein du service. Il faut donc occulter les tensions personnelles qui peuvent naître. Je pense également qu'il faut avoir une certaine ouverture d'esprit et une certaine curiosité pour pouvoir réagir en fonction de l'actualité et du marché. La conscience professionnelle et la qualité rédactionnelle sont également nécessaires. Il me paraît également important de ne pas s'arrêter à ce qui nous est demandé. Il faut rester ouvert hors du temps de travail. Il faut également avoir un bon carnet d'adresse, ne pas être statique ou routinier. Le métier ne le permet d'ailleurs pas. Enfin, il faut nécessairement travailler les techniques journalistiques.
G.D.