Interview : De nombreux postes sont à pourvoir dans l’administration pénitentiaire
Pour accéder aux métiers de l'administration pénitentiaire, il faut passer un concours de la fonction publique, "mais il faut aussi être de nationalité française, en pleine possession de ses droits civiques, avoir un casier judiciaire vierge et être titulaire d’un BPEC ou d’un autre diplôme de niveau 3 équivalent et évidemment être motivé", explique Frédérique STRUYVE, responsable pôle formation Pas-de-Calais et Somme pour la DISP (Direction Interrégionale des Services Pénitentiaires), invité de l'émission "C'Votre Emploi" sur le BFM Grand Lille le mercredi 5 avril.
Pour s’inscrire au concours de surveillant pénitentiaire, le candidat doit se rendre sur le site internet lajusticerecrute.fr. Une fois inscrit, il recevra une convocation. La première épreuve de ce concours est un écrit. Si cette partie est réussie, cela donne au candidat accès à la suite du concours, pour notamment les épreuves sportives, et enfin une épreuve orale. Il est préférable de bien se préparer à chaque épreuve et surtout aux sportives (courses à pieds et lancer de poids) car "une bonne condition physique est essentiel pour le métier de surveillant".
Le métier souffre d’une image un peu péjorative transmise entre autres par des séries ou même des médias. « C’est pourtant un métier passionnant dans le sens où il y a une énorme diversité dans les établissements, c’est-à-dire que le quotidien du personnel est chaque jour différent » déclare M. STRUYVE. "Le personnel peut être à un étage pour gérer la population pénale comme il peut en assurer le transport vers des lieux comme le centre hospitalier", précise-t-il. Le surveillant effectue donc des missions vraiment inhérentes à la prise en charge des personnes en établissement mais il peut également profiter d’opportunité pour se spécialiser et exercer d’autres fonctions toutes aussi intéressantes.
Les qualités humaines recherchées pour être surveillant pénitentiaire sont la "loyauté, une certaine forme d’adaptabilité au travail car cela peut être des services de jour ou de nuit", détaille l'invité. "Ce qu’il faut communiquer aux futurs surveillants c’est, le fait qu’ils aient une représentation souvent fausse de la personne détenue, avec des questionnements sur la personnalité à laquelle ils vont potentiellement être confrontés. Pourtant ce sont des personnes lambda qui ont, à un moment de leur vie commis des crimes ou des délits mais on doit prendre en charge ses personnes. C’est vraiment basé sur la communication, l’écoute mais il faut également faire preuve d’autorité", précise le responsable, qui forme chaque année les nouveaux entrants.
L'étape de formation est importante car c'est un métier spécifique, que l'on apprend pas sur les bancs de l'école ou de l'université. "C’est un vrai travail d’équipe car parmi les qualités qu’un futur surveillant va devoir développer, on retrouve, l’esprit d’équipe, l’esprit d’entraide, la cohésion. Il va devoir travailler sur sa gestion du stress", indique M? STRUYVE.
Pour le prochain concours (dont les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 5 mai), il y a 1 000 postes à pourvoir au niveau national, avec également un concours spécifique "Ile-de-France", région dans laquelle sont proposés 200 postes supplémentaires (avec la particularité que la personne qui s’inscrit pour ce concours doit rester 6 ans dans cette région et aura une prime de 8 000 euros répartis sur ces 6 années).
Découvrezici l'intégralité de l'interview dans l'émission "C' votre emploi" - BFM Grand Lille du mercredi 5 avril 2023.
