Interview : Développeur en intelligence Artificielle
03 septembre 2012
Benjamin DETAEVERNIER 25 ans Développeur en Intelligence Artificielle Hydravision (Tourcoing) Quelle formation vous a mené au métier de développeur en Intelligence Artificielle ? Après...
Benjamin DETAEVERNIER (25 ans)
Société: Hydravision (Tourcoing)
Quelle formation vous a mené au métier de développeur en Intelligence Artificielle ?
Après un Bac S (en 1997) au lycée Colbert de Tourcoing, j'ai entamé un Deug MIAS (Mathématiques et Informatique Appliquées aux Sciences) à Lille 1. J'ai poursuivi par une licence et une maîtrise en informatique puis un DESS Jeux Vidéo et Médias Interactifs
Votre formation universitaire n'était-elle pas trop théorique ?
Le problème de ce genre de cursus est qu'il y a peu ou pas de stages. On manque cruellement de pratique, contrairement à des filières telles que les IUT. J'aurais voulu faire des stages facultatifs parallèlement aux cours ou pendant les vacances. Cependant, je n'avais pas le temps car je travaillais déjà à côté.
J'ai tout de même eu l'occasion de faire un stage en année de Maîtrise. Pendant 4 mois, je travaillais à Lille 1 sur une passerelle pour soft image vers un moteur universitaire (portage, traductions de données).
J'ai tout de même eu l'occasion de faire un stage en année de Maîtrise. Pendant 4 mois, je travaillais à Lille 1 sur une passerelle pour soft image vers un moteur universitaire (portage, traductions de données).
Comment en êtes-vous venu aux jeux vidéo ?
Après la Maîtrise, je suis entré en DESS Jeux Vidéo et Médias Interactifs à Paris mention programmation. Il fallait être très motivé et avoir déjà programmé chez soi. Le dossier de sélection d'entrée était assez exigeant. Nous devions également fournir une réalisation d'un jeu sur un thème imposé. Le but du dossier est de montrer un intérêt et une capacité de réflexion, d'innovation ou de créativité sur la problématique des jeux vidéo en relation avec la spécialité demandée. Il ne s'agit donc pas d'un exercice technique sur un projet de jeu vidéo.Cette formation m'a par ailleurs permis de nouer de nombreux contacts professionnels.
Quelle a été votre première expérience dans le domaine des jeux vidéo ?
Au cours de mon stage de DESS. J'ai passé six mois en programmation dans une entreprise à Paris (KandoGames). Etant mieux encadré qu'à l'université, c'était particulièrement intéressant. Ce qui me fait dire qu'il n'y a vraiment rien de mieux que les stages pour apprendre et approcher le métier dans ses aspects concrets.
Quel est votre rôle au sein d'Hydravision ?
J'ai terminé mes études fin décembre 2004. Et je suis entré chez Hydravision en tant que développeur en intelligence artificielle.
A partir des outils (moteur intelligence artificielle) définis par le département Recherche et Développement, je programme le comportement des personnages, essentiellement celui des monstres. Par exemple, je fais en sorte qu'un monstre attaque un personnage dès qu'il approche.
A partir des outils (moteur intelligence artificielle) définis par le département Recherche et Développement, je programme le comportement des personnages, essentiellement celui des monstres. Par exemple, je fais en sorte qu'un monstre attaque un personnage dès qu'il approche.
Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent faire le même métier ?
La passion est "le" maître mot. Sans elle, je n'aurais pas pu continuer. Et puis, il faut vraiment s'accrocher : les temps sons durs et la concurrence rude ! Prenez le temps de vous exercer à la programmation chez vous, devant votre ordinateur. C'est indispensable, tant il faut assurer au niveau de la technique !
Quelles qualités faut-il démontrer ?
Etre créatif, sociable et savoir écouter. Le travail en équipe demande de savoir gérer les spécificités de chacun : je suis un peu l'intermédiaire entre les créatifs qui veulent que tout soit plus beau possible et le pôle Recherche et Développement, où les gens sont plus cartésiens et s'attachent davantage à la technique. Il faut savoir faire la part des choses.
SM et AO