Interview : Conseillère à l'emploi

Ici, nous avons tous des parcours atypiques. Il y a beaucoup de reconversions et nous avons généralement exercé une autre activité avant de nous lancer dans ce métier. Avant d'être conseillère à l'ANPE, j'étais commerciale. C'est grâce à un bilan de compétences que j'ai ensuite passé le concours, qui est accessible après un bac +2. De toute façon, il est assez rare que l'on devienne conseiller par vocation première.

En premier lieu, je dirais l'écoute, qui est la base du service que nous proposons. Mais l'écoute seule ne suffit pas, on doit également faire preuve d'empathie et savoir garder son calme en toutes circonstances. J'ajouterais qu'il faut savoir être tenace face à des situations où il est indispensable que nous ne baissions pas les bras. Nous devons également être sans cesse dans l'anticipation afin de répondre de la meilleure manière qui soit aux personnes qui s'adressent à nous. Malgré tout, il est indispensable de garder sa place de conseiller et, donc, de rester directif.

Les missions d'un conseiller à l'emploi se divisent en plusieurs grandes activités. Tout d'abord une mission d'accueil dans les agences, où nous devons prendre en charge le public, en gérant les rendez-vous par exemple. Tout ce qui concerne le service immédiat est également de notre ressort. Cela comprend notamment les entretiens individualisés. Il y a également le centre téléphonique où nous assurons une permanence. Enfin, nous sommes en charge du suivi des candidatures et des relations avec les entreprises. On a souvent tendance à penser que le métier se résume aux conseils adressés aux personnes qui viennent nous voir, mais il y a bel et bien deux pans dans notre activité : les services aux demandeurs d'emploi et le contact avec les employeurs potentiels.

De par la diversité du métier, elles sont nombreuses. On peut s'orienter vers une filière conseil mais également vers l'animation d'équipe. Les possibilités sont vastes, tout dépend du désir de chacun.

Nous n'avons pas toujours les moyens nécessaires pour lutter efficacement contre tous les problèmes qui nous sont exposés. Malgré cela, nous avons tout de même un large panel de prestations qui nous permettent d'aider au mieux les bénéficiaires dans leur démarche vers l'emploi.

De ne pas penser uniquement au facteur social. Il existe, évidemment, mais il est nécessaire de prendre du recul. Le but, c'est la mise à l'emploi. Et pour cela, nous ne devons pas nous mettre à la place des personnes qui se tiennent en face de nous. En toutes circonstances, on doit garder son rôle de conseiller, il n'y a que comme ça que l'on pourra être efficaces.