Interview : CAP aéronautique (mécanique)
03 octobre 2012
Vincent Rivière CAP mécanique aéronautique, travaille en alternance l'AFPI (Association de formation professionnelle pour l'industrie) et Airbus Quel parcours scolaire as-tu suivi ?...
Société: l'AFPI (Association de formation professionnelle pour l'industrie) et Airbus
Quel parcours scolaire as-tu suivi ?
J'ai d'abord arrêté mes études au cours du Bac A (littéraire) et ceux pendant plusieurs années. J'ai donc dû commencer par un DAEU (Diplôme d'Accès aux Etudes Universitaires), pour une remise à niveau. Il est adressé aux personnes ayant quitté le système scolaire traditionnel et valide un niveau bac.
C'est au cours d'une journée porte ouverte du musée de l'air de Marcé (près d'Angers), organisée par l'association du musée, dont je faisais parti, que j'ai rencontré des professeurs de l'AFPI (Association de Formation Professionnelle de l'Industrie). La formation qu'ils proposaient m'a tout de suite intéressé, c'est ainsi que j'ai intégré ce CAP pour 2 ans.
C'est au cours d'une journée porte ouverte du musée de l'air de Marcé (près d'Angers), organisée par l'association du musée, dont je faisais parti, que j'ai rencontré des professeurs de l'AFPI (Association de Formation Professionnelle de l'Industrie). La formation qu'ils proposaient m'a tout de suite intéressé, c'est ainsi que j'ai intégré ce CAP pour 2 ans.
Peux-tu me décrire le déroulement de cette formation ?
Tout commence par des entretiens, passés chez Airbus et à l'AFPI, qui permettent d'évaluer le candidat sur ses motivations et ses connaissances générales. L'AFPI concerne les personnes de 18 à 26 ans, la formation en alternance se partage équitablement entre théorie et travail en entreprise.
Les cours sont divisés entre la pratique (2 jours par semaine) et la théorie qui reprend l'enseignement de base, plus des matières spécifiques (dessin technologique, technologie aéronautique).
Chez Airbus, je travaille dans les ateliers de montage de l'A380, je suis donc directement confronté à la technologie de pointe et à la précision qu'elle requiert.
Les cours sont divisés entre la pratique (2 jours par semaine) et la théorie qui reprend l'enseignement de base, plus des matières spécifiques (dessin technologique, technologie aéronautique).
Chez Airbus, je travaille dans les ateliers de montage de l'A380, je suis donc directement confronté à la technologie de pointe et à la précision qu'elle requiert.
Puisque tu me parles de l'A380, comment vois-tu l'avenir d'Airbus ?
Le contexte actuel est excellent, malgré les attentats du World Trade Center et la baisse du nombre de voyageurs. L'heure est à la centralisation, beaucoup de constructeurs et de compagnies aériennes ont fermé ces deux dernières années, ce qui n'est pas forcément négatif car Airbus a les reins solides.
L'A380 apporte de nouvelles perspectives pour Airbus et pour les compagnies aériennes, ces dernières vont d'ailleurs pouvoir réduire leurs frais de vol grâce à un plus grand nombre de passagers par avion. La réussite de l'A380 est très importante pour la compagnie
L'A380 apporte de nouvelles perspectives pour Airbus et pour les compagnies aériennes, ces dernières vont d'ailleurs pouvoir réduire leurs frais de vol grâce à un plus grand nombre de passagers par avion. La réussite de l'A380 est très importante pour la compagnie
Quelles sont les perspectives pour un mécanicien aéronautique ?
Elles sont multiples et variées, car Airbus forme essentiellement en interne. Si le candidat a des capacités et qu'il s'investit dans son travail, il peut rapidement grimper dans la hiérarchie, et devenir chef d'équipe, contrôleur qualité.
Un des exemples frappant est un mécanicien, qui est parvenu à devenir pilote de ligne. Airbus est une société qui comprend tous les secteurs d'activités : technique, montage, communication Les salaires et les avantages sociaux sont importants, un CAP peut espérer gagner 1 500 après quelques années.
Un des exemples frappant est un mécanicien, qui est parvenu à devenir pilote de ligne. Airbus est une société qui comprend tous les secteurs d'activités : technique, montage, communication Les salaires et les avantages sociaux sont importants, un CAP peut espérer gagner 1 500 après quelques années.
Quelles sont d'après toi les qualités nécessaires pour exercer ce métier ?
Il faut tout d'abord être honnête et ne jamais cacher le moindre problème, la moindre erreur, car les conséquences peuvent être désastreuses. Il faut également être rigoureux, méthodique, précis et aimer le travail bien fait.
Quels conseils pourrais-tu donner à un jeune qui voudrait se lancer ?
Je lui conseillerais d'aller jusqu'au Bac s'il le peut, car il ouvre la porte de nouveaux métiers, plus intéressants, et mieux rémunérés. Le Bac est davantage dirigé sur les contrôles et la maintenance des avions, il permet de monter plus facilement dans la hiérarchie.
Il ne faut hésiter à se renseigner par ses propres moyens car la formation manque dans certains domaines (Anglais technique, informatique). Enfin je pense qu'il est vital de s'intéresser à l'aviation en général, cela permet de mieux prendre en considération le travail que l'on fait.
Il ne faut hésiter à se renseigner par ses propres moyens car la formation manque dans certains domaines (Anglais technique, informatique). Enfin je pense qu'il est vital de s'intéresser à l'aviation en général, cela permet de mieux prendre en considération le travail que l'on fait.
Vis-à-vis des autres modes de formation, que conseillerais-tu ?
Je pense que c'est le meilleur moyen de se former car nous sommes à mi-temps en entreprise. Nous sommes donc tous les jours confrontés aux réalités du monde professionnel. Il existe une formation en lycée qui me paraît aussi être excellente, elle n'est cependant pas rémunérée.
Enfin, on peut se former aux métiers des mécaniques aéronautiques grâce à un contrat de qualification rémunéré. Cependant, l'embauche, suite à ce mode de formation, est moindre.L'ouverture des frontières européennes, permet désormais de travailler dans un des nombreux pays qui fabriquent des pièces d'avions (Allemagne, Angleterre, Espagne, Tchécoslovaquie...), il ne faut pas hésiter à s'expatrier.
Enfin, on peut se former aux métiers des mécaniques aéronautiques grâce à un contrat de qualification rémunéré. Cependant, l'embauche, suite à ce mode de formation, est moindre.L'ouverture des frontières européennes, permet désormais de travailler dans un des nombreux pays qui fabriquent des pièces d'avions (Allemagne, Angleterre, Espagne, Tchécoslovaquie...), il ne faut pas hésiter à s'expatrier.
C.S.