Interview : Automobile : le valenciennois toujours en recherche de main-d'œuvre
Il y a quinze jours se déroulait le salon pour l’emploi Automobile, près de Valenciennes avec une trentaine d’entreprises locales. Cette opération, organisée par Synergie, a été mise en place pour deux raisons. La première est "l’organisation d’une rencontre, un événement avec les demandeurs d’emploi et les entreprises, pour découvrir la branche automobile. Pour cela, il y avait une découverte des produits, des stands ludiques sur la dextérité, et également une immersion grâce à la réalité virtuelle. L’objectif était de lever les freins, créer de l’envie et également créer des vocations," déclare Julien Minge le directeur d’agences du secteur Nord de Synergie, invité de l'émission "C'votre Emploi" sur BFM Grand Lille. "La seconde raison était de nous permettre à nous d’aller chercher une population invisible, qui ne répond pas aujourd’hui à nos annonces internet ou qui ne se rend pas dans les agences d’emploi", précise-t-il.
Lors de cette journée, 350 candidats intéressés et intéressants se sont déplacés. "Certains ont pu commencer une nouvelle mission dans la foulée car il y avait de la demande pour des compétences spécifiques comme des techniciens de maintenance. C’était des personnes prêtes à être placées en entreprise. On peut parler d’un succès sur la qualité des candidatures reçues le jour J", explique Julien Minge.
Le secteur de l’automobile est très important sur la région et notamment sur le bassin de Valenciennes, avec deux constructeurs importants présents : Toyota et Stellantis. Et ils génèrent beaucoup d’emplois, directs et indirects, comme le précisait Monsieur Minge. « Aujourd’hui il y a énormément d’appels à profils directement. Il faut savoir que quand un constructeur créée un emploi, c’est quatre emplois chez les sous-traitants et équipementiers derrière. »
Dans les Hauts-de-France, trois constructeurs internationaux sont présents (avec Renault en plus de Stellantis et Toyota) mais "c’est 200 équipementiers qui gravitent autour, et même 500 entreprises qui travaillent dans l’automobile. Cela représente 60 000 travailleurs dans ce secteur sur la région", détaille-t-il.
Il y a beaucoup d’offres à pouvoir sur le Valenciennois, dans l’automobile, surtout si en considérant les récentes annonces faites par les deux constructeurs, comme Toyota qui annonce 500 CDI pour 2024. Le besoin de main d’œuvre dans le secteur est donc permanent et évolutif, notamment via les agences d'intérim, qui représentent une vraie porte d'entrée dans le secteur. "L'intérim, c’est une période d’essai, de formation. C’est une période qui permet de monter les individus en compétences et en qualifications. C’est évidemment un tremplin vers une embauche à terme", poursuit M. Minge, en précisant que trouver les candidats n'est pas toujours aisé. "Il y a encore des clichés, des préjugés ou encore des personnes qui ont peur de s’orienter dans le secteur de l’automobile. Par contre, c’est un domaine très attrayant avec une bonne visibilité ; avec par exemple des carnets de commandes de plus d’un an chez des constructeurs ce qui engendre des besoins avec des contrats longs. C’est aussi des emplois postés avec des heures supplémentaires, ce qui permet des salaires attractifs".
Retrouvez-ici l'intégralité de l'interview, diffusée le 26 avril 2023 sur BFM Grand Lille.
