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Interview : Emmanuel Calafiore, producer-programmateur chez BFM Grand Lille

15 janvier 2021

Depuis septembre 2020, L4M.fr est partenaire de BFM Grand Lille dans le cadre de l’émission « C votre Emploi » diffusée tous les mercredi soir à 17h45 sur BFM Grand Lille. Emmanuel Calafiore, producer-programmateur chez BFM Grand Lille répond à nos questions et nous présente son métier.

Emmanuel Calafiore, producer-programmateur chez BFM Grand Lille

Depuis septembre 2020, L4M.fr est partenaire de BFM Grand Lille dans le cadre de l’émission « C votre Emploi » diffusée tous les mercredi soir à 17h45 sur BFM Grand Lille. Emmanuel Calafiore, producer-programmateur chez BFM Grand Lille, et Thibaud Cottin, notre coordinateur salons, collaborent dans la préparation et la rédaction de l’émission dans le but de donner chaque semaine des conseils concrets et d’orienter les téléspectateurs dans leur recherche d’emploi.

Cette fois, c’est Emmanuel Calafiore qui répond à nos questions et nous présente son métier de producer-programmateur.

 

Emmanuel, vous êtes producer-programmateur chez BFM GRAND LILLE, pouvez-vous nous en dire plus sur votre rôle au sein de la chaîne TV ?

Pour le rôle de programmateur, je suis en charge du calage des invités. Je trouve donc des idées avec les autres journalistes de la rédaction pour proposer des invités dans l’actualité : l’invité du matin à 7h45, l’invité de l’après-midi à 17h15 et également l’invité pour le littoral enregistré le matin vers 9h30/10h pour une diffusion le lendemain. Bien sûr, je peux participer le matin lors de la conférence de rédaction et proposer des sujets.

Pour l’autre terme « producer », il s’agit de la gestion et de la réalisation des magazines quotidiens. Je me charge de trouver les invités. Si j’ai un expert ou une experte avec moi, c’est le cas par exemple le mercredi avec Thibaud, c’est beaucoup plus facile car on peut travailler ensemble et activer les carnets d’adresse de l’un ou de l’autre et préparer l’émission.

Quand il n’y a pas d’expert, il s’agit de chercher, d’activer tous les contacts, de lire beaucoup d’articles sur le sujet prévu et de préparer au mieux avec l’invité repéré.  L’objectif est de donner le magazine le plus clair possible et le plus informatif pour les téléspectateurs. Tous les invités doivent forcément avoir un lien avec la région. Je me charge également de la rédaction, de la création de l’habillage et puis de la réalisation avec la régie.

 

Que préférez-vous dans votre métier ? Et à l’inverse quels sont les aspects négatifs selon vous ?

Ce que je préfère c’est que chaque journée est différente donc il faut être au cœur de l’actualité ou tout au moins au cœur des thématiques du moment. J’apprécie également m’évader du quotidien grâce aux magazines sportif ou culturel.

Le plus compliqué est d’attendre les retours des personnes contactées, ou gérer un changement de programmation en raison de l’indisponibilité des invités, particulièrement avec ceux du magazine santé, car ils sont très sollicités en ce moment quel que soit le sujet. Il faut s’adapter sans cesse.

 

Quelle formation avez-vous suivi ?

Je suis allé à l’école de journalisme de Lille (ESJ) pendant deux ans jusqu’au Master 2. Ensuite, j’ai travaillé chez Europe 1 à la note donc je préparais les sujets, les lancements et je les réécoutais pour être sûr que tout était au point pour les matinales du lendemain et les matinales week-end surtout.

Lorsque l’on m’a proposé le poste de programmateur chez BFM, j’ai beaucoup regardé la façon dont travaillaient les programmateurs d’Europe 1 pour apprendre les techniques de recherche d’invités et de pré-interview à mener. C’était tout nouveau donc il y avait tout à créer. Je partais d’une feuille blanche ce qui me permettait de construire complètement l’émission en collaboration avec le chef de bureau. La cheffe d’édition m’aidait également pour toute la mise en place et le découpage du magazine.

 

Vous êtes donc diplômé du Master de journalisme de l'École Supérieure de Journalisme de Lille, avez-vous une carte de presse ?

Oui, j’ai ma carte de presse. Même si on ne me voit pas à l’antenne, je fais du travail de journaliste et donc j’ai ma carte de presse.

 

Pourquoi avez-vous eu envie de vous orienter vers les métiers du journalisme ?

Mon parcours est très particulier car avant d’être journaliste, j’ai été professeur pendant 18 ans. J’ai ensuite décidé de reprendre mes études quand j’ai eu 40 ans. Tout petit, je voulais être professeur ou journaliste. J’ai changé de voie, non pas car j’étais dégouté du métier, bien au contraire, mais parce que j’avais envie de tenter une nouvelle aventure. J’ai donc passé le concours de l’école de journalisme de Lille afin de suivre ce deuxième rêve professionnel.

 

Le métier d’enseignant et de journaliste sont finalement des métiers de passion. Comment expliquez-vous cette reconversion ? Il y a-t-il des points communs entre ces deux univers ?

Oui il y a des points communs comme aller à la rencontre. L’enseignant va à la rencontre des élèves, il essaye de les comprendre aussi. Il va également à la rencontre des familles lors des réunions de parents pour essayer de comprendre les difficultés et l’environnement de chacun. Il en est de même pour le journaliste. Il va à la rencontre des gens pour essayer de comprendre ce qu’il se passe de positif et de négatif dans leur vie et essayer de creuser un peu pour faire sortir le meilleur.

Le professeur transmet des connaissances et le journaliste transmet l’information.

J’étais professeur d’histoire géographie donc il y a également un travail de recherche qui se fait et qui est commun.

Il faut toujours être curieux et s’adapter sans cesse à l’actualité dans mon métier. L’enseignant doit aussi s’adapter aux élèves, aux programmes et aux changements proposés ou imposés. Il y a toujours eu une question d’adaptation.

 

Avez-vous de nouveaux projets professionnels pour le futur et/ou des perspectives d’évolution ?

Je suis arrivé fin août chez BFM Grand Lille donc pour l’instant j’espère pouvoir continuer. Je suis un passionné de radio donc j’espère pouvoir par la suite, à un moment ou à un autre, refaire un peu de radio. J’en fais au sein de Radio Campus à Lille pour le plaisir de partager une aventure associative. Mais pour l’instant mon projet est vraiment de réussir à proposer un magazine tous les jours, du lundi au vendredi, et de trouver les invités qui conviennent le mieux pour les émissions. Je souhaite mener à bien cette mission qui m’a été confiée pendant une année puis je verrai dans quelle direction je veux évoluer, peut-être au sein du groupe BFM.

 

Quels conseils donnerez-vous aux jeunes qui aimeraient travailler dans le journalisme TV ?

Mon conseil est d’être courageux car ce n’est pas un milieu facile au niveau des débouchés, surtout en ce moment, mais également de suivre ses envies et de travailler le collectif. Sur le terrain, un journaliste est souvent amené à travailler en équipe et à collaborer.

 

Pour finir, quelle est votre vision du journalisme TV en 2021 ? Quel rôle estimez-vous jouer, tout particulièrement en cette période ?

Je pense que le rôle du journalisme TV à l’heure actuelle est d’essayer de naviguer pour proposer de bonnes informations et éviter les fake news. C’est un vrai défi quotidien de s’assurer que l’information est sourcée et vérifiée sans partir dans des théories complotistes ou autre. Je crois que le journalisme aujourd’hui, c’est essayer d’être irréprochable au maximum sur ce que l’on propose et sur les informations données.

Emmanuel Calafiore, producer-programmateur chez BFM Grand Lille