Interview : Conseillère en gestion de patrimoine
05 septembre 2013
Emmanuelle Polge nous parle de son métier : Conseil en Gestion de Patrimoine (CGP).
Société: Groupe Allianz
Quel est votre parcours d'études ?
J'ai obtenu une maîtrise d'économie et Gestion de l'entreprise et master de business administration à Nottingham de Business et Finances.
Est-ce le parcours le plus adapté à votre profession ?
Mon parcours et mon expérience professionnelle avant de rentrer aux AGF en 2002, devenu Allianz en 2009, sont atypiques des recrutements effectués dans la Banque ou la Gestion de Patrimoine. Actuellement, ce sont donc plutôt des formations pour la banque, les assurances et la finance qui sont généralement retenues pour réussir. L'expérience dans ces domaines est évidemment un atout.
En quoi consiste votre travail ?
Mon travail consiste à informer et conseiller des clients et les prospects dans les différents domaines de la Gestion de Patrimoine (retraite, protection familiale, transmission, financements de projets et défiscalisation) en leur apportant des pistes de solutions financières, juridiques ou fiscales. Cela peut également passer par une optimisation des placements existants et un axe plus financier.
Quel type de clientèle s'adresse à vous ?
La clientèle qui s'adresse à nous est essentiellement constituée de personnes qui nous recommandent. Nous travaillons auprès de nouveaux clients en général chefs d'entreprises, TNS, cadres ou professions libérales.
Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?
J'ai choisi ce métier parce que l'économie et la finance m'ont toujours intéressée. De plus, c'est l'approche par le conseil proposée par Allianz à l'époque qui m'a orientée dans la branche gestion de patrimoine plutôt que dans les services bancaires.
Quelles sont les qualités requises pour exercer cette profession ?
Il faut savoir organiser son temps, avoir de la pugnacité et être capable de conseiller les personnes et d'instaurer avec elles une confiance dans la durée. Montrer qu'on est fiable et se former en permanence pour réactualiser les connaissances et intégrer les données économiques et financières au quotidien.
Quel est l'avenir de cette profession ?
Avec les événements économiques, financiers et sociétaires, je pense que le conseil est actuellement davantage recherché que la simple rentabilité car les gens ont besoin de comprendre ce qu'ils font et pourquoi ils le font. Ils veulent connaître les avantages et inconvénients des formules proposées. Un éclairage et une prise en charge par le conseil doivent faire davantage la différence par rapport aux précédentes années.
Quels sont les avantages et les inconvénients de cette profession ?
Les personnes rencontrées chaque jour ont toutes des profils ou des patrimoines différents, ce qui enrichit notre métier et évite la monotonie du travail. Il est cependant important d'adapter les horaires de travail aux clients et de planifier les rendez-vous en fonction. Afin de développer une activité, il est nécessaire de « semer » pendant 1 à 2 ans pour commencer à récolter les fruits car le travail nécessite un long investissement en temps et en énergie.
Avez-vous des conseils à donner à des personnes souhaitant s'engager dans la même voie que vous ?
Ne jamais se décourager au départ car la tâche semble très importante. Il faut le temps de tout appréhender et de s'approprier le métier. Travailler régulièrement malgré des périodes plus soutenues que d'autres.
CS03/04/2013