Voilà que le monde s'offusque et s'ébranle, s'anime et s'agite, lorsqu'un footballeur verse une larme ou qu'un autre prend une tête pour un ballon, version retourné acrobatique. Que les rues s'emplissent de klaxons et de cris pour une qualification au mondial. Que l'attention et les humeurs se cristallisent autour de débats sur la présence ou non d'un joueur en équipe de France. « Quand le sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt », raconte le proverbe chinois... Il apparaît pourtant important de recentrer parfois son attention, pour observer le monde avec une autre acuité, un autre recul. Et de placer son énergie et son indignation vers des sujets de fond. Les affaires se succèdent, des Panama Papers aux Paradise Papers, sans qu'aucun mouvement de fond ne semble atteindre le sommet ni la base de la pyramide. Entre le sentiment d'injustice et celui de l'impuissance, chacun vaque, aigri, vers des occupations où l'oubli prévaut, où l'indifférence domine, et où le repli flatte un ego mal nourri. Malheureusement, ces refuges de l'esprit sont de paille face aux vents de la réalité. Il faudrait parfois y incruster une semence des possibles, une prise de conscience de ses capacités.
Car le mouvement est possible, dès lors qu'on place ses compétences et son travail, sa manière de consommer et son art de créer, dans un élan qui ne nourrit pas sa propre incapacité. Les choix et possibilités sont nombreux d'acquérir et d'organiser son travail en fonction de certaines convictions. L4M a des offres et des idées et chacun peut naturellement y trouver sens.
G. Deprecq
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