Voilà, c'est le printemps. Et, avec lui, son ami le changement d'heure déboule en fin de semaine pour nous offrir de longues soirées sur les terrasses ensoleillées. Le temps du renouveau, dont les natures s'emparent, a donc sonné. Un nouvel élan s'empare des curs enjoués, une nouvelle énergie rayonne au fond des corps éreintés par l'hiver, et les projets s'abreuvent d'autres lumières. Ça, c'est la version idéale. Mais qu'en est-il de la réalité ? Évidemment le calendrier tourne sereinement ses pages, et le temps s'écoule régulièrement, métronome inarrêtable d'échéances inévitables. Car demain, cet autre jour de décision, pointe son nez sans dévoiler la face de ses projets. L'actualité est engluée dans ces ego démesurés qu'il nous faudra départager. Guère de projets. Guerre sans vision. Comme si les mots espoir et solution avaient été balayés du vocabulaire vulgarisé par cette course au plein pouvoir. Il est vrai qu'il semble plus facile de chercher des coupables, jeter l'opprobre et l'eau du bain, plaire à certains, renier sans fin. Des vrais problèmes, la société, le bien commun ne perlent guère dans les discours, et encore moins de déductions, des ambitions de solution. Le printemps est là, le renouveau lui serre la main, pas pour tout le monde c'est bien certain.
Mais en matière de projets, d'avenir, de solutions, chacun reste en mesure d'appréhender son lendemain, de réfléchir, porter obole au pot commun, et sur L4M, trouver et vivre d'autres printemps.
G. Deprecq
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