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Interview : Concepteur-Rédacteur

16 novembre 2011
Stéphane Gillon 26 ans concepteur-rédacteur free-lance Vos études ont-elles été longues, pour devenir concepteur-rédacteur ? Pas spécialement, après mon Bac (série Littéraire), j'ai...
Concepteur-Rédacteur

Stéphane Gillon (26 ans)

Vos études ont-elles été longues, pour devenir concepteur-rédacteur ?

Pas spécialement, après mon Bac (série Littéraire), j'ai fait un BTS communication des entreprises. Ensuite, j'ai suivi une formation de conception rédaction à Sup' de création. Ces diplômes m'ont suffit pour parvenir à exercer ce métier.

Avez-vous effectué des stages durant votre cursus ?

Oui, j'ai effectué quatre mois de stage au total, alors que je faisais mon BTS (répartis sur les deux ans de la formation). Mais les stages les plus en rapport avec la carrière à laquelle je me destinais sont ceux que j'ai effectués à Sup' de création.
En première année, j'ai fait 8 semaines de stage, dans une entreprise, pour laquelle je réalisais les textes de supports de communication. Et en deuxième année, je travaillais pour une agence qui réalise des spots publicitaires pour la radio. Ce stage-là a duré environ trois mois et demi.

Pouvez-vous nous parler des expériences professionnelles que vous avez eues ensuite ?

En fait, quand j'ai obtenu mon diplôme de Sup' de création, j'ai été embauché dans une agence de communication, sur Roubaix, mais en CDD. Je suis resté là pendant un an et demi et quand mon contrat a pris fin, il n'a pas été reconduit. J'ai alors recommencé à chercher du travail, mais je n'en trouvais pas. Aussi, avec mon expérience passée et les contacts que j'avais noués, je me suis dit que peut-être je réussirais à me lancer en free-lance. C'est ce que j'ai fait, voilà quelques mois.

En free-lance… C'est-à-dire ?

En fait, je travaille avec des agences de communication de la région, qui font appel à moi comme sous-traitant. Je vous explique… Quand une agence décroche un budget, elle établit ses besoins pour mettre en place son plan de communication. Mais, il se peut que cette agence n'ait pas de concepteur-rédacteur ou que celui-ci soit indisponible, car il travaille sur d'autres dossiers. Alors, on me contacte pour faire le boulot.

Ce n'est pas trop difficile de trouver les clients, dans ces conditions ?

Non, car je vous l'ai dit, avant de me lancer, je disposais de par mes expériences passées, d'un carnet de contacts assez fourni. En plus, c'est un milieu qui fonctionne beaucoup par le bouche à oreille et le relationnel. Ce système me permet actuellement de décrocher pas mal de contrats. Pourvu que ça dure…

Quels sont les avantages et les inconvénients d'un exercice en free-lance ?

Au niveau des avantages, le premier qui me vient en tête, c'est que je n'ai pas de boss. J'organise mon travail comme je veux. Et quand tu es en free-lance, si ça marche, tu gagnes bien ta vie.
Sinon, pour ce qui est des inconvénients, je dirais surtout que tu n'as pas d'horaires fixes. Si tu te retrouves avec beaucoup de boulot, tu n'as plus de temps libre et tu peux être obligé à y consacrer même les dimanches. Et, quand tu n'as pas de contrats, tu as tout le temps libre que tu veux, mais c'est financièrement que ça se corse.

Quelles sont, pour vous, les qualités d'un concepteur-rédacteur ?

Evidemment, un bon niveau rédactionnel et un bon esprit de synthèse. Il faut aimer jouer avec les mots et être créatif.

Que diriez-vous à un étudiant qui viendrait vous demander des conseils ?

De ne pas vouloir rester dans la même boîte tout le temps, car c'est un métier où on est amené à changer assez souvent. D'aller à la rencontre de professionnels pour mieux se former et apprendre avec des gens qui pratiquent. D'essayer de dégoter un stage dans une grosse structure, car il y aura une vision plus générale du métier. Enfin, je lui dirais qu'il faut qu'il sache que la conception-rédaction, ce n'est pas uniquement faire des slogans. On a recours à un concepteur-rédacteur pour tout ce qui touche au rédactionnel en communication (agences, entreprises et collectivité locales ou territoriales).

Et pour finir, pouvez-vous nous dire comment vous envisagez le futur ?

Tant que je peux continuer en free-lance et que ça marchera, je continuerai. Mais si un jour, on me propose quelque chose d'intéressant, j'accepterai, même pour un CDD. En effet, je considère qu'une expérience supplémentaire est toujours bonne à prendre, si elle est formatrice et qu'elle peut mettre en valeur mon CV. Rien ne m'empêchera de me remettre en free-lance après.
P.E.M.
Concepteur-Rédacteur