Interview : Joaillier

Après la classe de troisième, j'ai passé le concours de l'école de bijoutier joaillier de la rue du Louvre à Paris. Sur 250 candidats, 50 ont été retenus. Après trois ans dans cette école, j'ai passé mon CAP de joaillier, puis j'ai travaillé dans de nombreux atelier à Paris et à Poitiers notamment.
En revenant de mon service militaire, j'ai travaillé 6 ans dans un atelier à Paris et j'ai suivi en parallèle des cours de gemmologie.

Pendant les trois années à l'école de bijoutier joaillier, j'ai acquis de solides bases techniques en sertissage (massé ou de griffe), en dessin ou encore en gravure.

Cela va de la création d'un bijou pour un client, en passant par la recherche des pierres et l'élaboration du devis. Je m'occupe de la réalisation du bijou, du polissage et du sertissage.Je me charge également du nettoyage et de l'entretien des bijoux qui sont ici gratuits ainsi que de la partie commerciale.

Mon père est bijoutier horloger, il a ouvert ce magasin en 1961. Petit déjà, j'étais fasciné par la beauté des bijoux et des pierres précieuses. Quand d'autres rêvaient de devenir pompier ou policier, être joaillier c'était déjà une idée fixe chez moi.

Quand on aime son métier et que l'on a la chance de vendre du rêve, on voit peu les inconvénients. Bien sûr, je ne compte pas mes heures et j'ai peu de temps à accorder à ma vie de famille. L'autre inconvénient se sont les risques liés à la délinquance, très présente au niveau nationale.

Une grande rigueur, beaucoup de patience et de minutie. La passion du travail bien fait et le souci du détail sont également essentiels.

Il n'y a pas vraiment de journée type, je suis autant vendeur que fabricant, mon rôle est donc multiple au sein de la bijouterie.

Ce métier n'est pas évident, contrairement à ce que l'on imagine, comme beaucoup de métiers manuels, on s'y abîme les doigts. Les débuts ne sont pas faciles mais il faut s'accrocher et persévérer.