Interview : Saisonnier agricole

J'ai fait les vendanges deux fois dans le Beaujolais, une cueillette d'abricots une fois dans la Drôme et une autre d'ail dans le Nord. Le reste du temps, je suis étudiant en Master DMSER (Master Documentation des Savoirs pour l'Enseignement et la Recherche) pour préparer le CAPES.

Pour les vendanges, dès 7 heures du matin, on s'arme d'un seau et d'un sécateur pour démarrer la cueillette du raisin. Un porteur reste près de nous, ramasse les fruits et les amène dans une benne remorquée par un tracteur, un vrai travail d'équipe ! Pour les abricots c'est le même principe mais on commence le boulot au levé du jour, en choisissant avec soin ce que l'on cueille : un jour de trop ou de moins et le fruit est gaspillé.

Je dirais la difficulté physique, c'est assez épuisant, surtout pour les abricots puisque la cueillette peut durer plus d'un mois, contrairement aux vendanges qui durent une dizaine de jours. En dehors de la chaleur, du mal de dos, des insectes et de l'odeur pour l'ail, l'ambiance est bonne. L'esprit est festif, le cadre est agréable et on attaque l'année avec un peu d'argent de poche !

Pour les vendanges, je gagnais le SMIC. Pour les abricots idem mais avec des bonus puisque je travaillais les dimanches et jours fériés.

Pour les vendanges j'ai trouvé les annonces sur internet. Aucuns entretiens, même téléphoniques, n'ont été nécessaires, juste l'envoi de papiers administratifs (carte vitale, carte d'identité…), c'est beaucoup moins contraignant qu'un recrutement ordinaire…

Oui ! Même si le travail est fatiguant, ça dépayse et c'est l'occasion de faire de belles rencontres !