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Interview : Agent des finances publiques

26 juin 2017

Julien a 32 ans. Après un BTS action communication, il enchaîne les petits boulots. Puis, il se découvre un intérêt pour les chiffres.

Agent des finances publiques

Julien a 32 ans. Après un BTS action communication, il enchaîne les petits boulots. Puis, il se découvre un intérêt pour les chiffres. Après avoir travaillé pour Cofidis, la Maaf et la Société Générale, il décide de passer le concours d'Agent des finances publiques.

Pourquoi avoir choisi cette voie ?

Je voulais rester dans l'esprit chiffres/finance, mais avoir la sécurité de l'emploi. Ne pas avoir la crainte du licenciement. Une fois qu'on a le concours, on entre dans la fonction publique et on ne peut pas être licencié du jour au lendemain. Et puis ce qui me plaisait aussi, c'est la possibilité d'évoluer. On n'attend pas qu'un supérieur nous propose une promotion : on décide nous-mêmes de préparer le concours pour monter les échelons.

Comment avez-vous préparé le concours ?

Tout seul, grâce à des livres que j'ai achetés et puis sur Internet. J'ai pris pas mal de temps pour me consacrer aux révisions. Tous les 2-3 jours au moins, je révisais. Comme j'avais un petit contrat à l'époque, cela m'a facilité la tâche.

Qu'appréciez-vous dans ce métier ?

C'est que les missions sont très variées, en fonction de ce que l'on doit traiter. Impôts sur le revenu, taxe d'habitation, taxe foncière, on peut être amené à faire des opérations informatiquement, ou traiter du courrier, des contentieux... Dans l'année, plein de choses se passent. C'est un calendrier très rythmé ! Et puis parfois on fait un peu d'accueil, un peu de téléphone, beaucoup de contacts par mail. Il y a toujours quelque chose qui change, en fonction des situations de chacun. Ce que j'aime aussi, c'est là où je travaille. Dans cette ville, on traite pas mal d'ISF et parfois même des VIP, c'est le petit plus.

Quelles sont les perspectives d'avenir ?

Pour progresser, il faut passer des concours. Soit en interne (mais il faut avoir 5 ans d'ancienneté en tant que titulaire) soit en externe. Il y a le concours de la catégorie B pour devenir contrôleur des finances publiques, et le concours de catégorie A pour passer inspecteur. Ensuite, des concours de catégorie supérieure sont encore possibles : A+, A++ etc. Par contre, ces concours se passent uniquement en interne. L'avantage de les passer en interne, c'est qu'il y a une préparation qui est assurée. Des cours mensuels sont donnés et préparent directement aux épreuves. En externe, il faut savoir travailler seul.

Quelles sont les qualités à avoir pour exercer cette profession ?

Être très organisé, méthodique et rigoureux. Assez carré aussi, les procédures à suivre sont strictes. Il faut aussi savoir manier l'informatique et ne pas avoir peur d'être au contact des gens. Car même si parfois on se contente d'expliquer à nos interlocuteurs les procédures ou simplement, répondre à leurs questions, il peut arriver que certains s'emportent ou deviennent agressifs. Et il faut savoir le gérer. Enfin, je dirais que l'autonomie est aussi indispensable. Nous sommes en petites équipes et chacun doit assurer ses missions.

Que diriez-vous à une personne qui souhaiterait exercer ce métier ?

Finalement, quand on en parle, on se rend compte que ça intéresse pas mal de gens. Il y a pas mal d'avantages et le concours est ouvert à tous, tout le monde a sa chance. Il n'y a pas de discrimination, on ne doit pas « plaire » à son employeur pendant l'entretien d'embauche, le recrutement se base sur les compétences, la réussite au concours. Les profils que l'on croise sont très différents, et chacun peut affirmer sa personnalité sans crainte. Et puis en dehors des périodes de rush comme le moment de l'impôt sur le revenu, c'est un travail assez tranquille, où l'on ne souffre pas de pression particulière pour atteindre une certaine productivité. C'est très appréciable, surtout quand on a déjà travaillé dans le privé.

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