Violence dans les stades, violence sur les réseaux sociaux, violence dans la rue, violence faite aux femmes, violence aveugle et exponentielle à tous les niveaux... Nos sociétés semblent avoir sombré dans les tréfonds de l'inhumanité. Alors, en réponse à cette haine insensée et irrationnelle qui se déverse un peu plus chaque jour sur les écrans, dans les verbes et les lectures, le choix de la lutte et de la sanction apparaît comme une évidence aux faiseurs de lois, aux dictateurs de bonne conduite, aux régisseurs de la pensée. Sanctions financières, sanctions morales, et tape sur la patte du vilain petit canard. Et pas un mot sur les raisons, pas un regard sur l'horizon, pas une vertu d'éducation. Violence. Lutte. Sanction. Tryptique de déraison.
Il serait pourtant intéressant d'en apprendre un peu plus sur les origines du mal, sur les racines de ces maux d'être, sur ces frustrations qui mènent à l'exaction. Peut-être aussi remettre un peu de lustre, un coup de neuf et de vérité à ces trois mots qui ornent nos frontons, décorent nos blasons. Mais il est sûr qu'à poursuivre et nourrir le pire, en isolant toujours davantage l'un de l'autre, en excitant les jalousies, les avoir sans les êtres, il n'y aura plus de fond vers la bassesse. Et les murs autours, noirs et lisses, laisseront glisser les volontés. Il suffit pourtant de lever le nez, car de mémoire, il n'y a jamais eu de toit sur les pensées.
Dans ce contexte, L4M se pose ici et là, et tend la main à ceux qui souhaitent s'épanouir par leur métier, et bien au-delà, avec, et pas contre tous.
G. Deprecq
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