La réalité, cet état de fait qu'il semble aujourd'hui de bon ton de fuir allégrement, ce monde qu'on ne veut plus voir car trop stressant, envahissant, incapacitant, abrutissant. L'exil de la pensée, le vidage de cerveau, la vidange des idées. Autant d'arguments qui incitent au refuge vers le petit écran, les addictions, le compromissions. Étonnant paradoxe, à l'heure où les besoins d'évasion sont chaque jour plus prégnants, de constater que les poètes, utopistes, rêveurs, penseurs d'autres vies, recueillent à ce point de dédain, se meurent d'étouffement, se taisent d'aucune tribune. Pourtant, l'idée. Pourtant le vers et la pensée. Pourtant le verbe et l'envolée. Tous ont porté et portent encore ces alternatives possibles, déjà créées puisque couchées sur le papier, d'une réalité qu'on souhaite goûter, palper, embrasser, ou juste vivre. S'autoriser à se remplir, plutôt qu'à se vider...
Il y a dans ce principe l'idée, pas encore étouffée, d'un épanouissement possible dès lors que, prise en main, la voie qui s'offre par le choix de sa fonction, offre perspectives et ambitions. A chacun de trouver les siennes, et pourquoi pas sur L4M.
G. Deprecq
|