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Interview : Psychomotricienne

27 août 2004
Arlette Andrée Psychomotricienne Malgré un emploi du temps chargé, Arlette André a accepté de nous recevoir, afin de nous parler de son métier de psychomotricienne. Elle revient brièvement sur sa...
Malgré un emploi du temps chargé, Arlette André a accepté de nous recevoir, afin de nous parler de son métier de psychomotricienne. Elle revient brièvement sur sa formation et sur les raisons qui l'ont poussée à faire ce choix. Puis, elle répond à nos questions au sujet de sa vision de son travail et de la manière idéale de l'exercer…

Pouvez-vous nous parler de la formation que vous avez suivie ?

J'ai passé un Bac D (Sciences et vie de la terre), puis je suis partie dans une école de psychomotriciens, où la formation se fait en 3 ans… En première année, nous n'avions que des cours théoriques, mais les années suivantes, des stages obligatoires étaient inscrits au cursus.

Quel type de stages ?

En deuxième année, il s'agissait d'un stage d'observation en milieu professionnel, pour nous faire découvrir la réalité d'un psychomotricien. En troisième et dernière année, nous avions à réaliser un stage clinique, qui se déroulait deux jours par semaine, le reste du temps étant consacré aux cours. Chaque élève était affecté à deux établissements différents, afin de pouvoir se rendre compte des aspects de cette profession, selon les structures dans lesquelles on exerce.

Quel a été votre parcours professionnel ensuite ?

Il faut savoir qu'il est très difficile de trouver un poste dans ce secteur, car ils ne sont pas nombreux… Personnellement, j'ai eu de la chance, car j'ai été embauchée dans l'un des établissements où j'avais effectué mon stage clinique de dernière année. J'y suis depuis 1987 et je n'ai pas encore eu l'opportunité de changer.

Et en quoi consiste le travail ?

Le métier de psychomotricienne, c'est avant tout aider les enfants à aller mieux… Moi, je travaille dans un service de pédopsychiatrie et également en périnatalité… Je suis donc au contact d'un public d'enfants, qui va de ceux en difficulté scolaire, à ceux qui sont atteints de troubles envahissants parfois très graves.

Pourquoi avez-vous fait le choix d'exercer cette profession ?

Je ne sais pas vraiment… Si, en fait, alors que j'étais en terminale, j'ai participé à un forum d'orientation. Là, j'ai rencontré une psychomotricienne qui m'a parlé de son métier… La communication aux enfants qui va au-delà du langage. Lorsque je suis rentrée chez moi, jai dis à mes parents que c'était ce métier-là que je voulais faire plus tard.

Quelles sont vos perspectives de carrière ?

Vous savez, je ne suis pas quelqu'un de très carriériste. Aujourd'hui, je travaille dans la fonction publique hospitalière et j'ai la sécurité de l'emploi… Ca me convient parfaitement. Bien sûr, lorsqu'on est psychomotricien, il y a toujours la possibilité de s'installer en cabinet libéral, mais c'est difficile.

Selon vous, y a-t-il des qualités nécessaires pour pratiquer ?

C'est un métier qui ne peut se faire que si on aime le contact et les relations humaines. Ensuite, il faut beaucoup de disponibilité, car on ne travaille jamais à des horaires fixes et il faut être présent quand on a besoin de vous. Souvent, aussi, il est bon de se remettre en question et d'effectuer un travail sur soi, car on peut toujours s'améliorer. Enfin, cette profession demande beaucoup de résistance psychologique, car les rainsons d'angoisser sont nombreuses.

Pour terminer, quels conseils donneriez-vous aux étudiants qui voudraient entreprendre ce type de carrière ?

Je n'ai pas de conseil précis à donner, car tout dépend de la personnalité des gens… L'essentiel c'est de travailler pendant la formation… Une fois diplômé, il ne faut alors pas hésiter à aller vers ceux qui ont l'expérience du métier. Il faut, comme je l'ai déjà dit, savoir se remettre en question tout le temps… Les sciences humaines ne sont pas des sciences exactes et c'est en étant en relation avec les autres qu'on apprend le mieux.
P.E.M.
Psychomotricienne