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Dossier : Les travailleurs français en Europe

20 avril 2022

Les Français sont nombreux à franchir le pas et à partir s'installer à l'étranger pour rechercher un emploi ou parce que leur entreprise leur permet une mobilité géographique. Que ce soit par choix personnel ou en raison d'une mutation, les motifs de départ sont nombreux.

Les travailleurs français en Europe

Les Français sont nombreux à franchir le pas et à partir s'installer à l'étranger pour rechercher un emploi ou parce que leur entreprise leur permet une mobilité géographique. Que ce soit par choix personnel ou en raison d'une mutation, les motifs de départ sont nombreux. La mondialisation des entreprises et la constitution de la zone européenne ont permis une plus grande mobilité entre les pays et les échanges humains se font de plus en plus facilement.

LES DIFFÉRENTS STATUTS DU TRAVAILLEUR FRANÇAIS DANS LA ZONE EUROPÉENNE

Le salarié transféré : L'ancien contrat de travail avec son entreprise d'origine en France est rompu. Seul le contrat avec le pays d'accueil compte, aucun lien juridique avec l'employeur d'origine n'existe. De plus, il ne pourra prétendre à un droit de retour dans l'entreprise française.

Le salarié expatrié : Pour l'expatrié et le détaché, il reste la survie du contrat initial de travail. Le contrat de travail pour l'expatrié est cependant suspendu durant la durée de la mission à l'étranger. Le salarié sera alors rattaché au régime de l'entreprise d'accueil par un contrat local suivant la convention de Rome du 19 juin 1980. Il bénéficie du régime de sécurité sociale du pays d'accueil en plus des dispositions prévues par l'instrument international de sécurité sociale que la France a conclu avec lui. Lorsqu'il revient en France, le salarié réintègre son entreprise et son poste d'origine, car son contrat a été suspendu et non rompu avec elle. 

Le salarié détaché : Il a été employé en France dans le but d'être envoyé à l'étranger pour une durée définie. Son travail à l'étranger ne peut durer plus de 6 ans (renouvelable seulement 1 fois), durant ce temps, il est maintenu au régime français de sécurité sociale. Au-delà, le travailleur pourra relever du régime d'assurance volontaire des travailleurs salariés expatriés. L'Espace Économique Européen (EEE) comprend 27 pays de l'union européenne et de 3 des quatre membres de l'Association Européenne de Libre Échange (AELE) sont aussi concernés (Islande, Norvège et le Liechtenstein). Leurs lois en matière de travail s'appliquent aussi bien pour les travailleurs européens en mobilité que pour les travailleurs venus des pays hors frontières européennes.

Dans ce contexte, l'Europe est un espace attractif pour les travailleurs du monde entier, un certain nombre de protections sociales assurant une qualité de vie décente. 

TRAVAILLER À L'INTERNATIONAL : QUELS SONT LES PROFILS RECHERCHÉS

Les entreprises qui recherchent des profils à envoyer à l'étranger sélectionnent en règle générale des personnes motivées avec un niveau d'études conséquent et une expérience professionnelle de plusieurs années. Mais cette règle n'est pas une généralité et il existe certaines branches pour lesquelles partir à l'étranger permet des facilités pour évoluer plus rapidement qu'en France. En plus de qualités professionnelles, la curiosité, la capacité à s'intégrer et à s'acclimater à un environnement différent seront évalués par l'entreprise d'origine, avant d'envoyer le travailleur s'occuper de la branche étrangère. Une seconde langue vivante est aussi conseillée pour pouvoir correspondre avec d'autres interlocuteurs étrangers. Pour ceux qui veulent partir en tant que détachés, sans contrat initial, mieux vaut au préalable se renseigner sur les compétences qui sont spécifiquement recherchées dans le pays d'accueil.

Le domaine de l'import-export est le premier à engager des travailleurs étrangers mais quel que soit le domaine d'activité, se renseigner au préalable est indispensable pour savoir comment cibler sa recherche d'emploi une fois sur place. Pour vous aider, nous vous donnons quelques conseils sur le CV en Europe. Des comités consulaires pour l'emploi et la formation professionnelle sont présents dans de nombreux consulats français ; ils ont pour mission d'apporter des solutions appropriées aux problèmes de formation ou de perfectionnement professionnel que peuvent rencontrer des Français résidant à l'étranger et de les aider à trouver, sur place, un emploi grâce à la « bourse d'emplois » dont la plupart sont dotés. Travailler pour le compte du ministère des affaires étrangères présente des avantages qui sont assez considérables mais la sélection se fait sur concours et les places sont en nombre très limité. Les fonctions de représentation étatique ou diplomatique sont accessibles quant à elles par le biais de l'INSP (Institut Nationale du Service Public)... Autrefois très prestigieuses, ces fonctions sont désormais quelque peu revues à la baisse avec notamment tous les inconvénients que ces professions connaissent. Les problèmes de pouvoir, de corruption dans certains pays rendent le travail de ces diplomates difficiles.

Les travailleurs français en Europe