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Dossier : Les métiers de la nuit

04 mai 2022

L'activité humaine ne s'arrête pas et quand certains rejoignent le monde des songes, d'autres prennent le relais.

Les métiers de la nuit

Bien sûr, il est impossible pour chacun d'entre nous de travailler à toutes les heures du jour et de la nuit. Cependant, il y a des choses qui ne dépendent pas de l'horaire, comme la gestion des patients malades, des infrastructures qui restent en activité la nuit ou des transports. Mais il y a aussi le milieu de la nuit, entre sorties en boîte de nuit, bars, cinémas, théâtres et même au restaurant. Lorsque les loups sont de sortie, les travailleurs de nuit aussi.

LES MÉTIERS DE LA SURVEILLANCE DE NUIT

Beaucoup de personnes travaillent à la surveillance des infrastructures qui continuent de tourner de nuit. L'évolution des prises en charge, de la réglementation du travail et la responsabilité des institutions (sécurité des biens et des personnes), notamment pour le domaine public, amènent à faire de l'exercice de la surveillance de nuit un moment particulier qui doit s'intégrer pleinement dans le planning d'activité des infrastructures.

Le personnel qui assure ce temps doit s'initier et développer les compétences techniques et relationnelles permettant de compléter et d'enrichir sa connaissance de la clientèle et assurer le suivi du travail de jour. Dans des établissements du secteur social : foyers, maisons-relais, maisons d'enfants à caractère social, et médico-social. Mais aussi dans des établissements destinés à l'accueil de clients comme l'hôtellerie, la restauration de nuit, ou encore dans les gares, aéroports et autres lieux d'accueil des voyageurs. Beaucoup d'employés chargés de la surveillance et de l'accueil.

Pour se former à ces métiers de nuit, il est possible de suivre des formations spécialisées dans la prise en charge de nuit.

LES TRAVAILLEURS MÉDICAUX DE NUIT

Ils veillent sur les malades la nuit dans les hôpitaux, ou sont consultables en cas de problème médical. Les infirmiers, aides-soignants, médecins de garde, pharmaciens de garde sont là pour s'assurer de la bonne gestion des patients la nuit qu'ils soient hospitalisés ou à domicile. Ces courageux prennent en général leur service de 20 h à 6 h.

La législation prévoit que le travail de nuit doit être exceptionnel et justifié par la nécessité d'assurer la continuité de l'activité économique ou des services d'utilité sociale. Il doit obligatoirement prendre en compte les impératifs de protection de la sécurité et de la santé des salariés. Et en ce domaine le travail de nuit ne peut permettre une vie aussi qualitative que les personnes travaillant la journée.

LES DISTRACTIONS DE LA NUIT : DU BARMAN AU TAXI

Le barman ou barmaid

Ce nom venu tout droit des États-Unis et dont l'image est immortalisée par Tom Cruise dans le film Cocktail. Le barman doit savoir s'adapter à une clientèle parfois exigeante et souvent très nombreuse dans les boîtes et bars de nuit. Il doit faire preuve de calme et de patience pour gérer les nombreuses commandes, faire son travail de manière organisée et gérer des clients qui peuvent être exaspérants après quelques verres. Rigueur, organisation et patience sont les maîtres mots qui définissent ces professionnels de la nuit. Souvent recruté sur CV, leur expérience professionnelle antécédente est souvent observée à la loupe et leur tenue vestimentaire et apparence physique sont des critères importants dans la décision des recruteurs. En effet, le barman doit aussi véhiculer l'image de l'endroit où il travaille. Souriants et aimables, ils sont parfois obligés de suivre un « dress-code » strict. Le passé judiciaire de ce personnel, tout comme les surveillants de boîte de nuit, est scruté méticuleusement par les employeurs qui ne veulent surtout pas prendre de risque. Les caractères fermes mais diplomates sont les plus recherchés par les responsables de ces hauts lieux de la nuit.

Surveillants de night club

Ces professionnels de la nuit restent à l'entrée de leur établissement. Souvent muni d'une oreillette, ils communiquent avec le personnel qui travaille à l'intérieur. Ils gèrent les entrées et sorties, font entrer par petits groupes les individus et surveillent les éléments perturbateurs. Souvent associés à une image guère positive, ces travailleurs ont pourtant une mission nécessaire au bon déroulement des soirées. Des notions de secourisme peuvent être demandées, surtout pour les endroits « chauds » où des bagarres, évanouissements causés par la chaleur sont fréquents. Il ne s'agit plus d'être seulement un « gros-bras » mais d'être perspicace et de savoir calmer des échauffements sans prendre partie. Une formation peut être exigée, notamment en physionomie.

Ils peuvent aussi être embauché pour des concerts, des festivals et parfois des matchs de foot. Certaines grandes sociétés de ces spécialistes se mettent même en place pour réunir l'activité de ces salariés. Une loi oblige depuis 2008 une meilleure sélection de ce personnel. Toute personne travaillant dans la sécurité doit dorénavant prouver plus de 1 500 heures d'expérience, ou suivre une formation qui peut durer entre 70 et 115 heures. Au programme : droit, déontologie, sécurité incendie, secours aux personnes, surveillance générale. Si cette loi est obligatoire, son application est loin d'être démocratisée puisque la majorité des portiers de nuit ne sont pas recrutés sur ces critères.

Les chauffeurs de taxi

Les taxis déambulent la nuit dans nos rues dans l'espoir d'être contacté pour une grande course. C'est durant la nuit qu'ils font la plus grande partie de leurs chiffre d'affaire. En effet, passé minuit les courses passent au tarif C, le tarif le plus élevé. La majorité concerne des personnes sortant des bars, boîtes de nuit et autres soirées, pour rejoindre leur domicile. L'alcool étant interdit au volant voilà le moyen souvent le plus simple pour rentrer chez soi. Mais on ne s'improvise pas taxi et pouvoir obtenir une plaque immatriculée de chauffeur nécessite quelques étapes.

Hormis ces exigences, il faut, en outre, être de nationalité française ou ressortissant européen (étrangers : se munir d'un justificatif attestant de la régularité de l'entrée et du séjour sur le territoire français), disposer du permis de conduire (Permis B) depuis au minimum 2 ans, posséder l'AFPS (premiers secours) depuis moins de 2 ans et enfin avoir été reconnu apte par un médecin agréé voire un médecin de l'administration. Ensuite vient le passage du ACP (Attestation de Capacité Professionnelle) : 2 grandes parties le volet « national » et le volet « local » qui forme notamment sur la connaissance de tous les noms de rue et la reconnaissance géographique.

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