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Dossier : Les métiers du droit

13 mai 2022

Œuvrer pour la justice, garantir le respect des lois, défendre les victimes...... Autant de raisons de se lancer dans une carrière juridique.

Les métiers du droit

Avec de la motivation et une formation solide, peut-être pourrez-vous, vous aussi, entrer dans les Palais de Justice par la grande porte.

LE SIÈGE ET LE PARQUET

Les métiers du droit, largement médiatisés, restent encore aujourd'hui des ambitions courantes. La magistrature, notamment, compte de nombreux prétendants. Cet engouement s'explique par la diversité de fonctions que ce corps de métiers comporte. Les magistrats sont des fonctionnaires de justice ayant pour mission de rendre la justice et de veiller, avec la plus grande attention, au respect de la loi.

La « magistrature assise » correspond à la vaste catégorie des juges. Leur rôle est de rendre un verdict le plus juste possible après avoir entendu chacune des parties et étudié l'ensemble des pièces du dossier. Qu'ils soient juge des enfants, juge d'application des peines, juge d'instruction ou encore juge des tutelles, ces professionnels ont toujours une position délicate. De nombreuses responsabilités leurs reviennent dès le début de leur carrière, ils se doivent de composer avec l'humain, au centre de toutes les affaires qu'ils traitent.

La « magistrature debout », également appelée le Parquet, est composée des procureurs et de leurs substituts. Ce sont eux qui, en tant que représentant de l'ordre public, vont prendre le rôle d'accusateur. Au nom de la société dans son ensemble, ils vont requérir une peine à l'encontre de l'accusé. Contrairement aux juges qui ont une indépendance totale, ces magistrats peuvent recevoir des consignes du Ministère de la Justice.

Qu'ils soient assis ou debout, les magistrat doivent tous suivre le même chemin d'accès : l'École Nationale de la Magistrature, située à Bordeaux. On y accède sur concours après un Bac+4.

LE DROIT SORT DU PALAIS

Certaines professions juridiques n'offrent qu'un nombre restreint de places vacantes. Soumises à une réglementation stricte, elles subissent les contraintes du numerus clausus. C'est notamment le cas pour les notaires et les huissiers qui doivent acheter leur charge avant de pouvoir officiellement exercer et être reconnus par le ministère de la Justice. De même, du côté des avocats, l'horizon professionnel n'est pas toujours des plus ensoleillés. Nombreux sont les jeunes diplômés qui peinent à trouver un poste dans un cabinet et, parmi ceux qui exercent, seuls quelques rares élus parviennent à accéder au statut convoité d'associé.

Ces désillusions expliquent l'intérêt que portent les jeunes diplômés au monde de l'entreprise. Intérêt de bonne augure puisque les entreprises restent, elles aussi, en recherche permanente de professionnels du droit. Au sein des services juridiques, ressources humaines ou même dans un bureau polyvalent, les juristes sont d'une grande utilité pour les entreprises. Ces spécialistes des Codes en tous genres y ont, le plus souvent des missions de conseil ou de veille juridique, mais ils peuvent également être amenés à intervenir au nom de la structure en cas de litiges ou de procès.

Ne négligez pas non plus les perspectives qu'offre la fonction publique. En effet, les organes ministériels et territoriaux ont besoin de personnes capables de gérer au mieux les affaires juridiques. C'est d'ailleurs pour cette raison que les concours d'accès à ces métiers comportent de nombreuses épreuves ayant trait au Droit.

L'EMPIRE DU BAC +5

Même si des formations courtes existent, telles que le DUT Carrières juridiques par exemple, mieux vaut miser sur des études longues pour se faire une place dans le monde du droit. Un niveau Bac +5 ou plus est souvent nécessaire si l'on veut faire face à la concurrence.

Il n'est pas rare de voir se présenter au concours de l'École Nationale de la magistrature des titulaires d'un Bac +5 alors que le recrutement est ouvert à Bac +4, tout comme des détenteurs d'une Licence passer celui de l'École des Greffes, pourtant accessible dès le Bac.

Enfin, soyez particulièrement vigilants quant au choix de votre spécialité. En effet, si le secteur juridique semble parfois difficile d'accès, ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de travail. Au contraire ! Certaines branches manquent cruellement de spécialistes, notamment en ce qui concerne le droit des affaires. C'est ce besoin de spécialisation qui conduit généralement à allonger le parcours des étudiants, quitte à reprendre une spécialisation après un master déjà acquis.

Pensez également aux doubles cursus qui peuvent constituer une plus-value non négligeable pour votre future carrière. N'hésitez pas à associer un cursus en droit des affaires avec une spécialisation en droit de la culture, ou vous inscrire dans une vague d'avenir avec une formation en droit numérique.

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