Voilà que de la vie des bêtes un certain La Fontaine aimait à s'inspirer. Personnifiant le rat, habillant le mulet, il tirait des morales en observant les prés. Et quatre siècles après, certaines de ces fables, toujours d'actualité, trottent encore dans les têtes de nos chers écoliers, éclairant d'un regard aiguisé et lucide les esprits abusés. Qu'en serait-il aujourd'hui de ce brave Jean, appauvri de toutes haies des champs ? Le printemps resurgit, et l'alarme résonne en notre parlement. C'est le bon Nicolas, un Hulot cette fois, qui au détour d'une fiche, note la disparition d'insectes, pleure la fin d'alouettes, de l'ortolan et de certains bruants. « Et tout le monde s'en fiche », clame-t-il poliment. Alors le rêveur de nature se retrouve comme Perrette, dont le pot au lait tout cassé, signe la fin de veau, vache, cochons et couvée. Fort marri de n'avoir plus à l'oeil que des larmes et regrets de n'avoir pas su à temps saisir l'opportunité et l'instant de nouvelles floraisons et belles pollinisations. Agir ? Oui, mais comment ? C'est toute la question. Question de conscience et d'organisation, peut-être en ne promouvant pas, à coup d'achats aveugles, les actions qui génocident chaque jour un peu d'environnement.
Mais profitons du printemps, et de quelques chants d'oiseaux restant, pour parier sur l'avenir et un métier concernant. Sur L4M, évidemment.
G. Deprecq
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