Réforme de l’apprentissage : une revalorisation du statut d’apprenti

Depuis quelques temps, on entend de plus en plus parler du projet de loi sur l’apprentissage. Bien que celui-ci ne soit pas encore voté, il devrait passer courant avril en Conseil des Ministres pour une éventuelle application à la rentrée 2018. L’objectif de cette réforme est de revaloriser le statut de l’apprenti, cela passerait par la mise en place de nouvelles mesures qui concerneraient directement les étudiants en apprentissage. Parmi la dizaine de mesures annoncées par Édouard Philippe (Premier Ministre) et Muriel Pénicaud (Ministre du travail) le 9 février dernier, voici les principales que l’on peut retenir :

• Une augmentation de la rémunération de 30€ net par mois pour les apprentis âgés de 16 à 20 ans.
• Une aide de 500 euros qui sera délivrée aux apprentis d’au moins 18 ans souhaitant passer le permis de conduire, ainsi que de potentiels partenariats mis en place avec les auto-écoles afin de proposer des forfait à prix réduits.
• Une augmentation de la limite d’âge qui passerait de 26 ans à 30 ans.
• Une facilitation de la rupture des contrats, ainsi qu’une prolongation de 6 mois de la formation pour tous apprentis voyant son contrat interrompu en cours d’année (actuellement, une rupture de contrat engendre la perte de l’année en cours).
• Le développement de l’accès à l’Erasmus, qui permettrait à près de 15 000 apprentis de bénéficier du programme au même titre que les étudiants à l’université.
• Une possibilité d’augmenter le temps de travail des apprentis dans certains secteurs comme par exemple la boulangerie-pâtisserie ou pour les métiers se pratiquant sur les chantiers.

« L’ambition, c’est de transformer  le dispositif actuel d’organisation et de fonctionnement de l’apprentissage pour en faire un élément clé, la meilleure des solutions peut-être pour lutter contre le chômage des plus jeunes » explique le Premier Ministre.