Bien sûr, il ne convient de ne pas verser dans le passéisme. Il faut éviter les « C'était mieux avant » ou « De mon temps ». Pourtant, la communication d'aujourd'hui, qui se biberonne des réseaux sociaux, a visiblement perdu en clarté et en discernement. Que ce soit au niveau politique, où certains chefs d'état se contentent de 140 signes pour gouverner à coup de petites phrases aussitôt reprises par les médias ; ou au niveau sociétal, où l'information se diffuse sans plus d'explication, de mise en abîme, de profondeur, et où se libèrent vilaines pensées et délations. Faut-il s'en contenter à l'heure où ces réseaux permettent également de rapprocher les peuples, de raccourcir les distances, de partager les idées, et donc de complexifier l'appréciation et la vision d'un ensemble qu'on souhaiterait plus cohérent ? Ces petites phrases ne sauraient suffire à gouverner, ni à informer correctement. Encore moins à inciter à s'informer plus en profondeur, simplement par soif de connaissance et de compréhension. Si par le passé, l'information et la gouvernance semblaient davantage se restreindre à une forme d'élite, aujourd'hui, elles sont diluées dans un flot constant sans fond. Il serait temps qu'elles atteignent une autre forme d'universalité et de maturité.
Reste que sur L4M, déposer un CV et une lettre de motivation ne saurait tenir en deux-trois mots et quelques signes, un individu n'étant pas, par essence, son propre résumé.
G. Deprecq
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