La campagne présidentielle n'en peut plus de battre son plein. Entre trahisons, révélations, coups bas, petites phrases... tout y passe pour semer la discorde et l'incertitude parmi les futurs votants. Mais il paraît qu'on a les politiques qu'on mérite. Et qu'ils sont même parfois un peu trop à l'image de ceux qu'ils se pressent à dominer. Il suffit, pour s'en convaincre, de jeter un il aux différents commentaires qui submergent la toile ces derniers temps, tout comme prêter l'oreille aux paroles des militants. Invectives, déferlement de haine et d'insultes, appels à la vengeance, voire pire, chacun défend son candidat en calomniant celui de l'autre, lui attribuant les pires méfaits, les pires défauts. L'extrême dans les propos. Pas étonnant qu'il soit si facile de tricher, mentir, tergiverser, renoncer pour s'octroyer le pouvoir dans une société si peu apaisée, si peu encline à prendre un peu de hauteur, à cultiver le débat, à nourrir quelques valeurs, à respirer la liberté. L'individualisme et la superficialité submergent les projets dont on n'entend que fort peu parler. L'important, après tout, demeure l'enrichissement personnel, l'acquisition de biens, le pouvoir d'acheter encore l'objet qui va demain nous dominer. Et fi de l'autre devenu l'ennemi juré.
Ne méritons-nous pas mieux que ça ? La question peut se poser aujourd'hui. Il semblerait pourtant que chacun aspire à un peu plus de paix. Il est peut-être temps de s'en rappeler, d'effectuer ses choix par envie plutôt que par défaut, par vision d'avenir plutôt que par ce nihilisme nombriliste dans lequel on souhaite nous enfermer.
Ces premiers choix et paris sur l'avenir, c'est aussi sur L4M qu'il est possible de les faire, en misant sur un emploi en accord de convictions.
G. Deprecq
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