Il y a des jours où la pensée est ingérable. L'énervement gagne les segments d'un corps qui parle alors à ses dépends, frappe les touches du clavier, succession de lettres formant des mots puis des phrases qu'on assume dans l'entre-soi, avec parcimonie, comme l'écho d'un rappel plus profond. Et pourtant, il faut être mignon, s'égayer du dernier chaton, descendant d'un bon millier, croisé sur la toile de l'impensée. Car ils sont nombreux, trop trognons, à jouer sur nos plus tendres émotions, à longueur de journée. Mais aussi sur on ne sait quelle puissante envie de malsain. Il suffit de jeter un il, à droite de l'écran, voir « poper » ces titres aguicheurs, souvent sexistes, toujours voyeurs, encore trompeurs. Hier encore, ce « Ces footballeuses avec lesquelles on ferait bien un match », photo bimbo à l'appui, qui en dit long les vertus qu'on veut vanter. Ou tous ces titres avec sexy dedans... Ces « Incroyable, vous ne en doutiez pas, mais vous allez craquer ». Les ficelles sont grosses, à chacun de ne plus les tirer.
Sur L4M, pas de classements, pas de trophées, juste une réalité qui doit mener à trouver le métier qui permettra l'épanouissement, loin des faux rêves qu'on nous survend.
G. Deprecq
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