C'est donc ça l'avenir qui nous est promis. Dans le sillage d'une cohorte de politiques sur le retour ou dans la place, un défilé dont chaque pas mène un peu plus vers un sordide passé. Ça prône l'exclusion, le rejet, montre du doigt des catégories d'individus, sourit à de nouveaux apartheids qu'on avait pourtant tant pleurés. Costumes, cravates, propres et guindés, ils désignent les problèmes, mettent la charge sur les dos de ceux qui souffrent déjà de porter leurs propres vies. Boucs émissaires, faciles, sans défense face aux offenses. Pas de doute, en excluant un peu plus les exclus, renvoyant loin des yeux les problèmes, dissipation artificielle d'un souci qu'il vaut mieux oublier. Alors on voit fleurir de nouveaux communautarismes, se renforcer d'éculés identitaires, confortés dans le bon droit de ne plus inviter. Forcément, la solution à tous les problèmes est là. Dans l'entre-soi gonflé d'orgueil, il n'y a plus d'écueil. Il y a encore des temps qui renoncent au présent.
Pour autant, sur L4M, on partage toujours les offres d'emploi auxquelles chacun est libre de répondre, sans distinction.
G. Deprecq
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