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Interview : Fripier

16 novembre 2011
Francine Marescaux 56 ans Responsable de la boutique Ding Fring à Lille Le relais Je rentre dans la boutique Ding Fring au 8/10 rue St Pierre St Paul près de la place du marché, il est un peu...
Fripier

Francine Marescaux (56 ans)

Société: Le relais

Je rentre dans la boutique Ding Fring au 8/10 rue St Pierre St Paul près de la place du marché, il est un peu plus de 9 h 30, pourtant des clients sont déjà présents fouillant dans les divers portants du magasin. Tout est bien organisé ici, des affichettes indiquent les prix selon le type de vêtement. Et comme dans un commerce traditionnel, les offres promotionnelles sont mises en avant. Mme Marescaux m'accueille avec le sourire. Je l'interromps dans son activité quelques minutes pour lui poser quelques questions sur la gestion de son magasin.

Depuis combien de temps travaillez-vous au Ding Fring de Lille?

C'est moi qui ai ouvert cette boutique. Cela fait 4 ans maintenant que j'y travaille. Auparavant, j'étais dans la boutique de Fives pendant 5 ans.

Quel a été votre parcours professionnel ?

J'avais 47 ans quand j'ai intégré la boutique Ding Fring de Fives. Avant cela, je travaillais dans une boîte de publicité mais j'ai vite senti que l'entreprise battait de l'aile parce qu'on ne travaillait plus que deux jours par semaine. Du coup, j'ai repéré une annonce sur une vitrine à Dieppe pour travailler dans une des boutiques du Relais mais je n'ai pas été choisie. Mais 4 mois après, j'ai revu une annonce à Armentières, j'ai passé un entretien le mercredi, et le jeudi matin je commençais !

Avez-vous eu besoin d'une formation ?

J'ai appris sur le tas avec l'aide des personnes qui travaillaient déjà pour Ding Fring. C'est un système qui favorise l'entraide entre nouveaux et anciens.

Expliquez nous alors un peu en quoi consiste les différentes étapes de votre travail ?

Eh bien en fait, le Relais est une organisation qui a un but social : créer des emplois d'insertion ou durables. L'activité principale du Relais est la collecte, le tri, le réemploi et le recyclage de textiles d'occasion. Le tri représente donc une grosse partie de notre travail. On alterne entre collègues pour aller le lundi au centre de tri de Bruay la Buissière. Ensuite on fait entrer en magasin la quantité de textile qu'il nous faut. Là par exemple c'est environ 500 kg qui sont arrivés cette semaine qu'il va falloir étiqueter, cintrer pour vendredi dernier délais.

Quelles sont selon vous les qualités essentielles qu'il faut avoir pour exercer ce métier ?

Comme dans tout commerce, il faut avoir un bon contact avec les gens. Spécialement dans une friperie où les publics sont souvent défavorisés. Parfois il faut savoir les écouter et les conseiller, c'est important. Sinon il faut être courageux car le tri peut être pénible. Il faut aussi savoir repérer les vêtements qui pourront être revendus. On s'adapte aux saisons, par exemple en ce moment, on propose des vêtements en mailles plus fines.

Est-ce que vous avez remarqué une évolution de votre clientèle ?

Oui, on a de plus en plus de monde. Surtout en cette période un peu difficile. Le marché aussi nous ramène pas mal de monde le dimanche. Sinon, on voit de plus en plus de jeunes qui recherchent du vintage, du coup on a une petite section dans le magasin avec des vêtements sélectionnés par une des collègues qui s'y connaît et sait ce qui va leur plaire.

Combien d'heures travaillez-vous ? Quel est votre salaire ?

Je travaille environ 39 heures par semaine et je suis payée au smic horaire. Le salaire n'est pas très élevé afin de créer un maximum d'emplois pour aider les gens dans leur réinsertion sociale.
VB09/03/09