Interview : Elève de l'école de Cirque de Lomme

A la base je ne connaissais pas le cirque mais une chose était sûre, c'était que je ne voulais pas faire de longues études. Un jour, une amie m'a proposé de faire du cirque. De là, j'y ai pris goût et j'ai intégré une école de cirque à Cannes. Je suis arrivé à Lomme pour préparer le concours avec la volonté de faire le mât chinois.

La technique du mât chinois me plaît beaucoup d'où une formation artistique de 3 ans pour complètement la maîtriser.

Le matin est consacré à la spécialité que l'on a choisie. Dans cette formation nous sommes 4.L'après-midi, se sont les matières dites « générales » comme l'acrobatie, la danse et le jeu d'acteur. Nous avons également 24 heures préparation physique par semaine pour assécher les muscles et les entretenir. De plus, tous les soirs nous avons une séance de récupération qui est indispensable. Par exemple avec le mât chinois, le muscle se tétanise car l'effort est intense, il est donc nécessaire de s'étirer pour éviter tous problèmes.

Il faut avant tout être motivé et aimer travailler avec son corps. Il faut posséder des qualités techniques sur scène et un bon niveau dans sa spécialité. Le cirque est une prouesse, il faut de la technique pour ne pas se contenter du joli uniquement. Ce n'est pas seulement un métier c'est un mode de vie centré autour du travail physique. Il est important d'avoir une bonne hygiène de vie. Le cirque s'apprend, il suffit d'avoir une volonté de fer et de la persévérance. Pour le mât chinois par exemple, il faut de la persévérance car c'est un agrès difficile qui donne des douleurs à la tête à la longue. Il ne faut pas avoir peur d'y passer du temps pour le comprendre et vraiment le maîtriser.

J'ai l'intention d'avoir un numéro à présenter à titre professionnel pour être recruté. Le but étant de faire un spectacle et de faire voyager les gens pendant une heure. J'aimerais présenter un spectacle collectif de mât chinois ou travailler dans une compagnie. Les trois ans de formation sont très rapides mais on découvre vite où on doit aller artistiquement parlant. De plus l'école ne nous oublie pas une fois que nous l'avons quittée, la troisième année sert de transition vers le monde professionnel et je trouve que c'est un bon système.