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Dossier : Se reconvertir

09 mai 2022

Après quelques années d'exercice, vous n'aspirez qu'à une seule chose : changer d'air et explorer de nouvelles possibilités. Une reconversion réussie passe par une bonne préparation, un vrai questionnement sur ses ambitions et une dose de courage.

Se reconvertir

COMME UNE ENVIE DE CHANGEMENT

Les années passant, beaucoup en viennent à s'interroger sur leurs choix de carrières. D'autres se demandent simplement si l'herbe n'est pas plus verte ailleurs. Certains ont l'impression de stagner et de ne plus s'épanouir dans une voie qui, pourtant, leur était chère. Vient alors l'envie de se reconvertir pour découvrir de nouveaux horizons professionnels.

Il convient, avant toute chose, d'être sûr qu'il ne s'agit pas d'un moment de doute passager. Rien ne sert en effet de se lancer dans des démarches longues et souvent irréversibles si l'on n'est pas complètement certain de faire le bon choix. La meilleure solution consiste à clarifier les raisons qui vous poussent à opérer ce changement. Qu'est-ce qui, dans votre emploi actuel, vous manque ? Quelles sont les tâches que vous ne désirez plus effectuer ? L'évolution professionnelle dans votre branche vous permettra peut-être de combler ces manques de manière naturelle. Dans ce cas, mieux vaut sans doute prendre son mal en patience.

Dans tous les cas, n'hésitez pas à passer par la case « Bilan de compétences ». Proposés par divers organismes publics et privés, les bilans de compétences vous permettent de mettre l'accent sur votre savoir-faire et de comprendre en quoi il peut être utile dans d'autres disciplines. Réalisés par des professionnels qui sauront vous écouter et vous accompagner pas à pas, ils pourront vous amener dans des directions auxquelles vous n'auriez pas pensé seuls.

UNE IDÉE EN TÊTE

Parfois, le besoin de prendre un virage à cent quatre-vingts degrés ne sera pas le fruit du hasard. Un déclic peut pousser un responsable marketing en poste depuis plusieurs années à devenir artiste peintre, où l'inverse. Si vous savez déjà avec précision vers quelle profession nouvelle vous souhaitez vous orienter, vérifiez bien que vous êtes armé pour faire face à la réalité du métier. N'hésitez pas à contacter des professionnels du secteur pour vous rendre compte des compétences mises en jeu.

De plus, il est souvent nécessaire de mener sa petite enquête sur l'état des recrutements dans le domaine vers lequel vous tendez. Rien ne sert de s'extirper avec pertes et fracas d'une place confortable pour vous retrouver face à un marché de l'emploi beaucoup plus austère que vous ne l'imaginiez. Vous pouvez, pour clarifier votre vision des choses, consulter régulièrement les offres d'emploi et arpenter les salons. Cela vous donnera des indications précises sur les secteurs qui recrutent.

Chaque profession a sa technique. Il pourra donc être utile de repasser par les bancs de l'école pour être opérationnel dans un nouveau domaine. De nombreux organismes proposent des formations pour adultes (AFPA, CNAM). Dans certains cas, ces formations peuvent faire l'objet d'une prise en charge totale ou partielle.

ET SI ON CRÉAIT ?

Avec l'idée de changer de carrière, celle d'entreprendre et de monter votre propre société peut également vous taquiner. Dans ce cas là, rapprochez-vous des organismes aidant à la création d'entreprise. Ils pourront vous proposer des stages de formation à l'entreprenariat et vous accompagner dans vos démarches (définition du projet, étude de marché).

Pensez également au congé pour création d'entreprise. D'une durée maximale d'un an, il permet à tout employé justifiant de deux ans d'ancienneté d'être soulagé de ses fonctions afin de pouvoir mener à bien son projet. Evidemment, vous ne touchez pas de salaire de la part de votre employeur durant ce laps de temps, mais cela vous permet, si vos efforts ne portent pas leurs fruits, de réintégrer l'entreprise dans les meilleures conditions. Il s'agit donc d'un filet de sécurité particulièrement appréciable quand on se lance dans une telle aventure.

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