Dossier : Les congés longue durée
Des projets, des ambitions, des envies, tout le monde en a. Cependant, pris dans une routine métro-boulot-dodo, il est parfois difficile de les concrétiser.
Des projets, des ambitions, des envies, tout le monde en a. Cependant, pris dans une routine métro-boulot-dodo, il est parfois difficile de les concrétiser. Alors pourquoi ne pas marquer une pause dans sa carrière pour prendre le temps d'explorer d'autres voies ?
LE GOÛT DE LA LIBERTÉ
Beaucoup rêvent de faire une pause, plus ou moins longue, dans leur carrière. Une vie professionnelle prenante ou des horaires par trop contraignants sont souvent des freins aux ambitions personnelles. Il est parfois nécessaire de mettre le pied à terre en bonne et due forme.
Le congé sabbatique est une suspension du contrat de travail, dont la durée est comprise entre six et onze mois. En passant par ce biais, le salarié a la garantie de retrouver son poste ou, à défaut, un autre au moins équivalent. Il en va de même pour son salaire. Sauf mention contraire dans la convention collective, la période de congé n'est pas prise en compte dans le calcul de l'ancienneté.
Pour prétendre à un congé sabbatique, il faut être salarié de l'entreprise depuis au moins trois ans et, sur l'ensemble de son parcours professionnel, justifier de six années d'activité. Durant cette période de « stand-by », le bénéficiaire peut occuper son temps comme il le désire. Il peut même, s'il le veut, travailler pour une autre entreprise. La seule véritable contrainte est de ne pas se rendre coupable de concurrence déloyale.
Par définition, ce congé n'entraîne aucune rémunération. Aussi faut-il le préparer. Il ne faut pas hésiter à établir un budget prévisionnel afin d'évaluer tous les risques, matériels et financiers, que cela peut engendrer. Souvent, les personnes qui prennent une année sabbatique en profitent pour voyager, restaurer leur maison ou s'engager dans le caritatif. Autant de choses qui ne s'improvisent pas.
PRENDRE UN NOUVEAU DÉPART
Pour tous ceux qui aspirent à voler de leurs propres ailes, il convient de penser au congé pour la création d'entreprise. Il permet aussi bien de créer sa propre structure que de reprendre une entreprise déjà existante.
Même si le but final est, bien entendu, de vivre des fruits de son propre projet, mieux vaut rester prudent avec ce genre d'ambitions. Nul n'est à l'abri d'un échec. Ainsi, le congé pour création d'entreprise permet de pallier les risques d'une démission. Il offre au salarié la possibilité de regagner la place qu'il occupait précédemment.
Ce congé est accessible aux salariés justifiant de deux ans d'ancienneté dans l'entreprise. Sa durée est d'un an maximum, que le bénéficiaire peut renouveler une fois avec l'accord de son employeur. De la même manière, la demande de congé doit impérativement faire mention du type de structure qui va être créé. Un employeur peut ainsi rejeter la demande s'il juge que le projet risque de porter préjudice à sa structure, en terme de concurrence notamment.
Enfin, trois mois avant le terme du congé, le salarié est tenu d'informer son patron soit de son retour dans l'entreprise, soit de son départ définitif. Le Code du Travail stipule que l'employeur ne peut, en aucun cas, demander au salarié de se justifier quant à la mise en œuvre effective de son projet durant la période de congé.
LA FAMILLE AVANT TOUT
« Prendre du temps pour soi » peut également signifier « fonder une famille ». Pour cela, après une naissance ou l'adoption d'un enfant de moins de seize ans, vous pouvez demander un congé parental d'éducation. En ce qui concerne la naissance, ou si l'enfant adopté a moins de trois ans, la durée maximale du congé est de trois ans, mais ne peut pas aller au-delà du troisième anniversaire de l'enfant. Dans le cas de l'adoption d'un enfant de plus de trois ans, le congé ne peut excéder un an.
Il s'agit d'un droit du salarié. Ainsi, à l'inverse des autres types de congé, il ne peut être refusé par l'employeur. Durant cette pause, le salarié ne touche pas de rémunération. Malgré tout, il peut profiter de ce temps disponible pour suivre une formation professionnelle. Au terme de la période de congé, le salarié, homme ou femme, réintègre son poste.