Dossier : L'holacratie arrive en entreprise !
Le système pyramidal aurait-il fait son temps ? L’entreprise se réinvente, et avec elle, son organisation et sa gouvernance. C’est là qu’entre en scène l’holacratie.
Des grandes entreprises telles que Danone ou Castorama l’ont adoptée. D’autres, la testent, comme Decathlon Village ou encore BNP Paribas. Même les PME s’y mettent, à l’image de Scarabée Biocoop. Le système pyramidal aurait-il fait son temps ? L’entreprise se réinvente, et avec elle, son organisation et sa gouvernance. C’est là qu’entre en scène l’holacratie. Fondée sur l’intelligence collective, cette méthode d’organisation horizontale donne le pouvoir aux collaborateurs. Un véritable renversement, qui se vit au quotidien… Réel changement de fond, mettre en place une holacratie en entreprise demandera du temps. Et des ressources !
Une constitution et une raison d’être
Les bases de l’holacratie. En effet, chacun doit avoir lu et signé la Constitution. C’est l’acte fort qui permet de symboliser l’entrée dans cette nouvelle organisation ! Elle explique le fonctionnement de l’holacratie, de façon approfondie et permet de comprendre comment la mettre en place. Souvent, un accompagnement professionnel est tout de même conseillé. Cela permet d’avoir un échange avec un expert et de pouvoir lui poser vos questions.
Chaque collaborateur prendra ensuite part à la définition de la raison d’être de l’entreprise. En quelques mots, il s’agit de définir la direction vers laquelle toute l’équipe va diriger ses efforts. Quelles sont les valeurs, les objectifs de l’entreprise ?
Une organisation horizontale, reposant sur des cercles
Autonomie, responsabilité, prise de décision. L’entreprise va désormais s’organiser en « cercles », chacun ayant un objectif précis. À l’intérieur de ces unités de travail, chaque collaborateur va se voir attribuer un « rôle », une tâche à accomplir. Il n’est pas rare de se voir attribuer plusieurs rôles, dans plusieurs cercles. Les contenus des rôles sont approuvés par tous, lors de réunions collaboratives. Enfin, Pour réaliser ses missions, le salarié est totalement autonome.
Tous les cercles ont une personne désignée comme le « premier lien ». C’est elle qui attribue les rôles au sein du cercle. Elle ne détient cependant pas tous les pouvoirs : pour tout changement, elle doit suivre le « processus de gouvernance ».
Un système évolutif, qui peut changer et s’adapter
En fonction des besoins, au fil des difficultés rencontrées, l’organisation peut être modifiée. La prise de décision et l’autorité appartenant aux équipes, il leur revient alors d’organiser des réunions afin d’évoquer la « tension » rencontrée et de proposer des solutions. Ces réunions, appelées « Réunions de gouvernance » se déroulent toutes les 6 semaines. Chaque cercle est invité à se rassembler et à faire le point, en réfléchissant à des améliorations possibles, tout en gardant en tête la raison d’être de l’entreprise.
Pour en savoir plus sur cette organisation, une BD est disponible gratuitement !