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Dossier : Évaluer et minimiser les risques au travail

05 mai 2022

Gérer le risque au travail n'est pas une mince affaire. Cela doit se faire en collaboration avec des experts dont les connaissances techniques doivent permettre de déceler les problèmes matériels et humains que peut connaître l'entreprise ou l'employé.

Évaluer et minimiser les risques au travail

Les mesures prises pour assurer la sécurité sur le lieu de travail

Les mesures de sécurité qui doivent être prises dans le cadre du travail sont obligatoires, notamment dans des secteurs d'activité particulièrement à risque comme le bâtiment, le génie civil et les métiers de l'industrie. Par ailleurs, à la suite de diverses crises sanitaires majeures, la loi du 1er juillet 1998 sur la sécurité et la veille sanitaire, a abouti à la création de l'Institut de veille sanitaire (InVS) remplacé depuis 2016 par l'Agence Nationale de Santé Publique. Cet organisme d'État est chargé d'une mission de service public pour l'évaluation des risques pour la santé. Observation, surveillance, veille, alerte en sont les maîtres mots. Pour ce qui est du décret du 19 décembre 2008, il modifie et complète certaines dispositions de la partie réglementaire du code du travail, afin de préciser les règles de protection des travailleurs exposés à des conditions climatiques particulières. Ainsi, pour l'essentiel :

- l'évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs, à laquelle doit procéder l'employeur et dont les résultats sont transcrits et mis à jour dans un document unique, devra désormais comporter l'inventaire des risques liés aux ambiances thermiques.

- dans le secteur du bâtiment et du génie civil, les travailleurs devront désormais disposer soit d'un local permettant leur accueil dans des conditions de nature à préserver leur santé et leur sécurité en cas de conditions climatiques susceptibles d'y porter atteinte. Pour les chantiers non clos et non indépendants, ces locaux ou ces aménagements devront être définis lors de l'inspection commune menée, avant le commencement des travaux, par le chef d'établissement et le coordonnateur en matière de sécurité et de protection de la santé.

Gérer les risques « non physiques »

Les risques sur la santé liés à des emplois aux conditions de travail difficiles peuvent être prévenus grâce à un certains nombre de règles de sécurité ou sanitaires. Mais qu'en est-il de la sécurité de l'emploi ? Y a-t-il des moyens pour se protéger en cas de licenciement ou en cas de faillite de l'entreprise pour laquelle on travaille ? Il est certain que sur un plan juridique, l'employé a des droits qui peuvent se faire valoir dans ces deux cas, mais il peut aussi prendre lui-même ses précautions notamment par une sûreté financière proposée par les compagnies d'assurance. En effet, phénomène assez récent, depuis les années 80 avec la forte montée du chômage les compagnies proposent des produits de protection de l'emploi qui ont pour objectif d'assurer à l'employé une sûreté des revenus pendant le chômage. Souscrire à cette assurance perte emploi est souvent proposé par les banques créditrices qui pour s'assurer du remboursement font souscrire leurs clients ce type d'assurance mais elle est accessible à tous dans les conditions suivantes :

- être salarié en contrat indéterminé.

- avoir fait l'objet d'un licenciement classique individuel ou collectif donnant lieu à une indemnisation d'allocations chômages.

Bref, ne pas être démissionnaire ni licencié pour faute grave. Cette assurance n'est pas sans contraintes et avant d'y souscrire il est bon de connaître les éléments suivants :

- Si vous perdez votre emploi juste après une souscription à ce type d'assurance, sachez qu'il y a un minimum de 9 mois d'attente après la souscription pour obtenir vos indemnisations.

- Le cumul allocation chômage et assurance ne peut dépasser le revenu net perçu en période d'activité. Certaines compagnies d'assurance ou banque offrent pendant la période de chômage une aide à la recherche d'emploi en collaboration avec une entreprise spécialisée (suivi hebdomadaire pour faire le point sur l'avancement des recherches, entretiens individuels avec des professionnels).

Un autre risque a été mis en avant surtout durant ces 10 dernières années : le stress qui a augmenté pour cause de charges de responsabilités plus grandes pour chaque employé. Ce problème est sérieux et inquiète l'agence européenne pour la santé et la sécurité au travail car 1 salarié sur 5 déclare souffrir de stress. Une mise en marche de démarches pour améliorer les conditions de travail relève de la volonté de la direction de l'entreprise pour établir le dialogue entre les employés mais des personnes extérieures peuvent aussi aider. Les acteurs de prévention externes à l'entreprise sont les suivants :

- Le médecin du travail : s'il n'est pas formé lui-même à la prise en charge du stress au travail, il peut éventuellement se faire aider par les personnes spécialisées de son service.

- L'intervenant en prévention des risques professionnels (IPRP) spécialisé en ergonomie, en psycho-ergonomie ou en organisation du travail.

- Les personnels des services prévention des CRAM (Caisses régionales d'assurance maladie).

- Les chargés de mission des ARACT (Agences Régionales d'Amélioration des Conditions de Travail)

- Les consultants de cabinets conseils privés expérimentés dans l'accompagnement de démarches de prévention collective du stress.

Évaluer et minimiser les risques au travail