A croire que tout se résume à un rond, qui effectue régulièrement ses révolutions. C'est ainsi que se nomme le cycle terrestre, d'abord sur lui-même, chaque jour, puis autour de l'astre solaire, chaque année. Tout semble tenir dans le mouvement circulaire. Dans les expressions également, cercles vertueux, de la compréhension du soi parmi le monde, cercle vicieux, de l'enfermement sur soi, des idées, pour le coup, fermées. Dans lequel de ces mouvements se trouve Lille et sa pollution, dont on nous prévient que ses particules fines en font la ville la plus polluée de France. Relation de cause à effet ? Lille est également la ville la moins verte. Une citadelle en poumon excentré, quelques micro parcs disséminés, le bilan apparaît finalement logique, mathématique. Les arbres, la verdure, la nature sont pourtant considérés comme les meilleurs purificateurs de nos airs viciés. Alors, les solutions apportées, à coup de vignettes colorées, de circulation alternée, de vitesse réduite sur les « périph », et donc de nouveaux PV, apparaissent surannées. La pollution serait donc le simple fait du lambda, pourtant enjoint à consommer, se déplacer toujours plus. La diffusion de la responsabilité plutôt que la prise en mains du problème. Et quand de nouveaux bâtiments sortiront de terre, géant bétonnant d'espaces qu'on aimerait verts, le cercle poursuit sa route, et l'on réduira encore la vitesse pour augmenter le sentiment de culpabilité, et le nombre de PV... Cercle vicieux pour air vicié. Il y a pourtant quelques possibilités, replanter quelques friches, aider la ville à respirer, et les Hommes à contempler les cycles de la vie, autrement qu'au travers des heures rythmées par l'éclairage public. Un débat citoyen est d'ailleurs organisé et cet espoir d'une oreille attentive.
Chez L4M, nul besoin de ralentir ou d'accélérer, il suffit d'adopter une vitesse de croisière afin de définir ses projets et postuler.
G. Deprecq
|