Haut les curs, jouez hautbois, résonnez musette. Nous voilà déchargés d'un encombrant fardeau intellectuel où les esprits critiques ne sévissent plus et n'ont plus droit de cité. La France vient d'obtenir l'organisation des Jeux olympiques 2024 et le message est clair, univoque, rabâché, exclusif... Il faut s'en réjouir. Sports et divertissements, nouvelles mamelles conventionnelles du parfait petit consommateur, mirettes aux aguets des forces publicitaires et des espaces de cerveau disponible, vont emplir les curs, les corps et les esprits jusqu'à plus soif de bulles sponsorisantes.
Pourtant, comme pour tout événement qui réclame une telle organisation, une véritable mobilisation, il semble qu'un tantinet de nuance permette d'éviter quelques écueils, que la critique et la réflexion soient constructives et novatrices. Mais les rangs sont déjà serrés pour porter la flamme au sommet d'un chemin que chacun est sommé d'emprunter.
Il n'empêche que, malgré cette réflexion il est vrai acerbe et volontairement vent contraire, ces JO apporteront des opportunités et qu'au fond, il apparaît plutôt plaisant pour l'amateur de sports d'accueillir à sa porte, un tel événement.
G. Deprecq
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