Il semblerait que de plus en plus de Français acquièrent une conscience. Conscience politique, conscience écologique, conscience sociale... mais aussi conscience des inégalités et de la difficulté à s'épanouir en tant qu'être conscient. Paradoxal. Avec cette nouvelle acuité sur la perception et compréhension du monde, un esprit critique plus aiguisé, voilà qu'apparaît une forme d'impuissance qui ne permet d'exercer son pouvoir que par un bulletin de vote dilué parmi des millions. Un devoir n'est pas un pouvoir, et nombreux sont ceux qui, les bras ballants, se sont rendus aux urnes dernièrement sans la moindre conviction. C'est le triste constat sans cesse renouvelé depuis tant d'années où le citoyen est devenu le producteur-consommateur de son travail, sans en être le bénéficiaire équilibré et intelligent.
Faut-il y voir une fatalité inébranlable ? Ou plus simplement l'abandon de sa capacité à choisir et d'agir petitement mais sûrement sur son environnement direct ? Sur L4M, voici que s'ouvrent ces diverses possibilités, libres de choix.
G. Deprecq
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