Actualité : Entre besoins de renforts et contraintes budgétaires, le centre de secours de La Hague en quête de n
Le centre de secours de La Hague (Manche) a célébré la Sainte-Barbe 2025 ce samedi 13 décembre, sous la présidence du commandant Frédéric Duchemin. Exceptionnellement, la cérémonie n’a pas eu lieu dans la cour de la caserne, mais à la salle communale de Vasteville, en raison de l’affluence des invités et des besoins logistiques.
Au 10 décembre 2025, le centre de secours compte 31 sapeurs-pompiers, dont trois femmes. Une année que le commandant qualifie de « classique » en matière d’activité opérationnelle, avec 463 interventions réalisées, un chiffre comparable à celui de l’année précédente. Ces interventions ont mobilisé 60 750 heures de disponibilité, soit une moyenne de 2 094 heures par sapeur-pompier. À cela s’ajoutent 89 interventions assurées par des centres de secours voisins, en raison d’un manque ponctuel de compétences ou de personnel sur le secteur.
Un recrutement toujours sous tension
L’année 2025 a également été marquée par des mouvements d’effectifs. Quatre sapeurs-pompiers ont quitté le centre, tandis que sept nouvelles recrues ont été intégrées, dont trois en double affectation. Malgré la présence de trois candidatures en cours, le besoin en renforts reste important. « Le recrutement demeure une préoccupation permanente », a souligné le commandant Duchemin.
Afin de répondre à cette problématique, le périmètre de recrutement, historiquement limité à un rayon de cinq minutes autour du centre de secours, a été étendu à huit minutes. Une évolution nécessaire, mais qui n’est pas sans conséquence : « Cela va mécaniquement augmenter le temps d’attente après un appel », a précisé le responsable du centre.
Des inquiétudes sur le financement des SDIS
Lors de cette cérémonie, la question du financement des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) a également été abordée. Pour le budget 2026, le comité des financeurs a fixé le taux de contribution des collectivités à 3,5 %, alors que l’inflation aurait permis de limiter la hausse à 1,1 %. Un effort salué par le commandant Duchemin, qui y voit « un signe de la prise de conscience des élus face aux enjeux et de leur volonté de garantir le bon fonctionnement du SDIS », dans un contexte budgétaire contraint et incertain.
Toutefois, ces moyens supplémentaires restent insuffisants selon lui. « Cette augmentation ne permet pas de financer pleinement l’application du schéma départemental d’analyse et de couverture des risques, notamment en matière de renforts d’effectifs », a-t-il regretté. Face à des perspectives budgétaires préoccupantes, il appelle à explorer toutes les pistes de financement possibles, impliquant notamment l’État, les assureurs et les entreprises.