Parfois, c'est simplement l'humeur qui n'y est pas. Un petit mot, de trop, ou pas joli, ou trop acide. Une goutte de pluie, la dernière d'une salve, qui s'écrase en plein front, alors que le précédent million avait refusé cet affront. Et voilà que la vie, si légère hier encore, pèse et s'alourdit, contrepoids de soucis apparus dans la nuit. Là où l'horizon s'étendait à la vue, ne demeure que le chas d'une aiguille, petit trait de lumière pour suspendre la foi.
Question de perspective, de prise de hauteur, de point de vue. Comme le réalisateur déclenche le fondu avant focalisant l'épine, un morceau de sarment, le mouvement arrière laisse découvrir l'arbre et le vert et le vent qui l'ébroue. Encore cette question aux ventres qui se nouent, de comprendre pourquoi et refuser l'état. Parfois, c'est simplement l'humeur qu'il faut juste accepter, elle est vie, elle aussi, elle est voie, chemin de garde et refuge de pensées.
Sur L4M, tantôt triste, tantôt gai, l'échec d'aujourd'hui n'inspire qu'à la réussite de demain, et la philosophie change chaque petit matin.
G. Deprecq
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