Attention, information, reportages et envoyés spéciaux partout en France ! Car l'heure est grave. Ou plutôt l'heure n'est plus. Laquelle ? Mais celle d'été pardi ! Car évidemment, friands de scoops et de sujets de fond, les médias ne se sont pas simplement contentés de rappeler le recul d'une heure, dans la nuit de samedi à dimanche. Ils ont fait mieux, ils ont enquêté... Alors voilà une ribambelle de journalistes en goguette, qui s'en vont interroger les vacanciers en bord de mer, en montagne ou dans les airs. Il faut connaître l'avis du Français sur cet événement inédit depuis 1917. « Je vais voir le coucher de soleil plus tôt », dit l'un ; « Je vais moins profiter des terrasses », dit l'autre, quand le fêtard aura une heure de plus sur les podiums des discothèques. Bref, du lourd, du savoureux, du fond, de la réflexion, et une intelligence qui se diffuse insidieusement dans les temps de cerveau disponibles. Il est vrai que l'actualité n'était pas très riche le week-end dernier. Voilà qui redonne ses lettres de noblesse à la phrase de Michel Audiard, sic, « C'est pas parce qu'on a rien à dire, qu'il faut fermer sa... »
Ou comment dé-penser une heure gagnée. L4M espère que de votre côté, elle aura servi à éteindre la télé, pour mettre en uvre un projet d'un plus grand intérêt.
G. Deprecq
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