Il y a comme des airs de déjà vu, comme des airs de déjà su dans les derniers événements qui ont frappé Nice et, de fait, toute la France. Des morts, des blessés, une population qui réagit à l'émotion et toujours les mêmes discours d'une caste politique qui s'abreuve de la misère et du malheur pour convoquer dans les urnes de nouvelles intentions. Mais toujours en récriminant l'autre, cherchant l'esclandre et le conflit, désignant des coupables pour mieux s'approprier une solution qui n'est en rien différente de celles proposées précédemment. « Prenez ma main, disent-ils, elle vous mènera sur le chemin de la sécurité, de la paix et de la félicité. » Ne vaudrait-il pas mieux lâcher cette main qui nous entraîne toujours vers le même destin, tandis que l'autre brandit la baffe ? Trouver soi-même un chemin propre et sien qui apporterait une forme de changement ? Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Alors que les Français conspuent la classe politique, ils préfèrent tout de même s'en remettre à l'élu suivant pour définir la marche à suivre. Il y a comme des airs de déjà vu, des airs de déjà su, mais aucune leçon n'a été retenue. Pourtant, suivre sa route n'a rien d'effrayant pour qui s'amuse d'apprendre, de concevoir, de réfléchir autrement. Penser reste bien le dernier moyen avant l'action et la reconnaissance de ce qu'on appelle liberté.
En attendant, L4M vous souhaite de belles vacances où l'évasion sera construction plutôt que fuite et oubli.
G. Deprecq
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