Faut-il manger pour vivre ou vivre pour manger ? A l'heure où se confrontent les émissions culinaires, rivalisant de grands chefs et de petits marmitons, avec la dictature de l'image cuisinant de morales le moindre embonpoint à grand coup de régimes, la question semble paradoxale. D'autant que l'alimentation recoupe de nombreux enjeux qui vont de la santé à l'économie, en passant par le bien être animal, la biodiversité, l'agriculture et donc l'écologie. Autant dire qu'il survient parfois un sentiment de culpabilité au moment de porter une belle fourchetée entre nos lèvres affamées. Et de croiser sur les (super)marchés, des reluqueurs d'étiquettes, ou des croqueurs décomplexés. Il y a pourtant une forme de romantisme culturel dans cette cuisine à la française, encourageant tous les gourmets à partager et protéger leurs terroirs, à saliver devant des mets, à cuisiner bon, frais et vrai. Un bel espace de liberté que cette assiette à partager, où se réinvente chaque jour une nouvelle authenticité et le plaisir de célébrer, d'un claquement de dents, les révolutions de palais.
Sur L4M aussi, il est possible de picorer ou se goinfrer, faire les dents longues ou le goret, devant toutes ces annonces que l'on vous offre à satiété.
G. Deprecq
|