Le sport et les grands événements offrent de belles tribunes aux actes politiques. Preuve en est, ces sportifs qui ont, au fil des olympiades, des championnats, des coupes, tenté d'attirer l'attention d'un public toujours plus nombreux, sur des pratiques ineptes ou des états des lieux préoccupants. L'engagement intellectuel semblait faire partie de la constitution même de l'état d'esprit de certains athlètes. On se souvient, forcément, de ces Jeux de 1968 et des poings levés des sprinteurs américains, Tommie Smith et John Carlos, qui protestaient contre la ségrégation aux Etats-Unis, l'année même de la mort de Martin Luther King ; du footballeur brésilien Socrates, et de sa démocratie corinthiane, dans un pays sous dictature militaire ; plus récemment de Colin Kaepernick, footballeur américain ayant refusé de se lever durant l'hymne américain, dénonçant également le racisme aux Etats-Unis et dont la carrière s'est brutalement arrêtée suite à ce coup d'éclat. Il y eut également Mohammed Ali et quelques autres qui ont su utiliser leur talent sportif et la tribune offerte pour manifester leurs engagements. Mais aujourd'hui, qu'en est-il ? Alors que les épreuves sportives brassent toujours plus d'argent, les consciences semblent s'éteindre sous le poids des billets. Discours convenus, aseptisés, pure communication tiède, il y aurait pourtant de quoi méditer, voire s'insurger, devant certains choix de lieu d'organisation de grands événements. Et des situations politiques bien loin de fameuses valeurs portées par le sport dans les publicités. Le sport, un produit plus qu'un acte de volonté et de pensée ?
Reste que chez L4M l'épanouissement passe non seulement par l'épanouissement du corps,mais aussi des idées, afin de mettre son projet professionnel en adéquation avec ses propres valeurs.
G. Deprecq
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