La rentrée post canicule estivale serait-elle synonyme de sursaut, de réveil des consciences quant à la situation environnementale et climatique ? Tribunes de scientifiques, d'artistes, de penseurs, se multiplient dans les journaux ; les paroles alarmistes se libèrent sur les réseaux ; différentes marches et initiatives citoyennes s'organisent en France et de par le monde. Le but : retarder linéluctable, puisqu'il n'est plus question de l'enrayer, commencer à s'adapter dès aujourd'hui à un futur qui se dévoile même aux yeux de ceux qui, jusqu'ici, ne voulaient pas voir. Il n'est plus l'heure de crier au loup, ce dernier ayant investi depuis belle lurette les sphères décisionnaires, s'étant même permis d'y faire des petits, biberonnés aux seins d'une politique misant sur une croissance infinie. Profits immédiats et pansements sur jambes de bois afin d'embuer, de voiler la vision de la réalité. Mais aujourd'hui, l'écran de fumée se dissipe et les exigences envers les dirigeants doivent évoluer, faire que la prise de conscience se reflète dans les actes et décisions. C'est, après tout, le rôle des élus de veiller à la prise en compte et à la sauvegarde de la société civile. Sinon, à quoi bon se rendre aux urnes ? Le mouvement semble en tout cas lancé. Il était temps car les lanceurs d'alerte, longtemps déconsidérés, voire néantisés, avaient dit vrai.
Aujourd'hui, il s'agit d'oeuvrer, dans ses convictions et des métiers qui permettront d'envisager l'avenir sous un angle constructif. Ce vers quoi L4M encourage chacun à s'engager.
G. Deprecq
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