Le pays est en crise. Ça on le sait depuis belle lurette. Manque de moyens pour maintenir le système de protection sociale qui a fait la fierté de nos anciens, déficits à tous les étages, l'avenir s'assombrit et le moral est en berne. Nos dirigeants sont pourtant sur le coup depuis 40 ans, pondent des solutions qui ne résolvent rien, et préviennent qu'à leur prochaine (re)prise de pouvoir, tout ira mieux. Il suffit de taxer un peu plus, de raboter quelques aides, les idées fusent, et les lois s'enchaînent et enchaînent ceux qui les subissent, jetant dans les rues de nombreux défilés et manifestations. Puis viennent les grèves, et l'on détourne les yeux et les esprits vers tous ces vilains petits êtres qui empêchent le pays de tourner dans le sens indiqué. Il y a ces rêveurs « qui feraient mieux d'aller bosser », plutôt que de réfléchir à de possibles changements. Il est vrai, depuis 40 ans, tout va bien. Et la division s'installe, sur fond de casseurs et d'état d'urgence. Heureusement qu'il y a bientôt le foot pour ne plus y penser. Mais également cette affaire, au Panama, dont plus personne, ou presque, ne s'inquiète, de tous ces fonds planqués qui, finalement révélés, devraient (pourraient ?) largement suffire à vivre convenablement en société. Il faut parfois se rappeler les origines des problèmes pour laisser les rêveurs rêver, les travailleurs travailler, les assistants assister, avec les convictions d'avancer en société. Il y a beaucoup moins de divisions, en cas d'égalité.
Chez L4M, chacun conserve ses chances d'à la fois rêver et travailler, sans incompatibilité.
G. Deprecq
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