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Interview : Etudiante en médecine

03 octobre 2012

Julie DEMETZ 20 ans Etudiante en 3° année de médecine Faculté de Médecine Rares sont ceux qui, comme Julie, parviennent à obtenir le passage en deuxième année du premier coup. Cette jeune étudiant...

Etudiante en médecine

Julie DEMETZ (20 ans)

Société: Faculté de Médecine

Rares sont ceux qui, comme Julie, parviennent à obtenir le passage en deuxième année du premier coup. Cette jeune étudiante de médecine a toujours su ce qu'elle voulait faire dans la vie, et s'est toujours donné les moyens d'y parvenir. Alors que les examens de fin d'année approchent à grand pas, elle a tout de même accepté d'interrompre ses révisions pour répondre à nos questions.

Quel est ton cursus scolaire ?

Après mon BAC (série S), je me suis directement orientée vers des études de médecine, et actuellement, je termine ma troisième année.

Comment se présentent tes cours cette année ?

En dehors des stages, nous avons environ 16 heures de cours par semaine, l'après-midi uniquement. Les matières les plus importantes sont la Sémiologie, la Pharmacologie et l'étude des réactions de défense du corps humain.
C'est moins dur que les deux premières années… Je dirais même que c'est l'année la plus « cool » du cursus, mais bon, ça reste médecine…

Et, au niveau des stages ?

Ils sont obligatoires et inclus au cursus de formation. C'est la fac qui nous place dans les services.
En première année, j'ai fait un mois d'initiation aux soins infirmiers en service cardio-rythmologie.
L'an passé, j'étais en stage 4 heures par semaine (2 fois 2 heures), tout au long de l'année, en variant les services.
Et cette année, j'ai dû effectuer 4 stages d'un mois, à raison de 4 matinées par semaine. Pour le premier, j'étais en hôpital de jour au service pédiatrie de Jeanne de Flandres. Après, j'étais en médecine interne Hyper Tension Artérielle, à l'hôpital cardiologique. Ensuite, je suis passée en chirurgie digestive à l'hôpital Huriez. Et enfin, mon dernier stage était en médecine interne et endocrinologie à l'USNA de la clinique Linquette.

Qu'as-tu pensé de ces expériences ?

Et bien en fait, c'est variable… Mais, en général, si tu es bien encadré, ça apporte beaucoup du point de vue de la pratique.

Et, qu'en as-tu retiré ?

Sur le plan humain, ça apporte beaucoup, notamment, les relations avec les malades. On apprend à établir un climat de confiance et à être un soutien pour le patient. On prend conscience de l'aspect psychologique…

As-tu la même perception du travail qu'avant de faire ces stages ?

Non, en fait, on se rend vite compte que toute la théorie que l'on nous apprend en cours, n'est pas toujours facile à mettre en pratique. Parfois, c'est même totalement impossible…

Et, as-tu vu des inconvénients ou des avantages que tu ne soupçonnais pas ?

Le seul avantage que j'y ai vraiment vu, c'est d'être enfin réellement sur le terrain. Au niveau des inconvénients, ils sont déjà plus nombreux… D'abord, on a peu de responsabilités. Ensuite, on n'a pas toujours grand-chose à faire, surtout si on est mal pris en charge et que la personne qui est censée nous suivre ne s'occupe pas de nous. Enfin, je dirais… se lever le matin… Non, je plaisante.

As-tu des conseils pour ceux qui envisagent aussi de suivre des études de médecine ?

La première chose, c'est d'être très motivé, ne pas faire ça pour l'argent ou le prestige du diplôme. Il faut savoir que ce sont des études longues et difficiles. Mais pour moi, ça en vaut la peine. Ensuite, il faut bien être conscient que la première année est très dure, car il y a une sélection qui se fait à la fin. En plus, avec ce concours en fin d'année, l'ambiance est vraiment spéciale, dans le mauvais sens du terme. Je conseillerais de ne pas jouer le jeu de la sélection et du chacun pour soi. C'est quelque chose de contradictoire avec le fait de vouloir être médecin, dont la vocation est quand même d'aider les autres… Enfin, mon dernier conseil c'est de bosser dur, mais je pense que c'est un conseil qui est valable pour toutes les études si l'on veut être le meilleur. Même si c'est sûr, que là, c'est quand même très important.

Pour toi, un bon médecin doit avoir quelles qualités ?

A vrai dire, comme je n'y suis pas encore, je n'en ai pas une idée très précise, mais je pense que l'empathie est une qualité importante chez un médecin. Il faut aussi savoir être à l'écoute et prendre du recul quand il le faut. Enfin, quand on se trouve en milieu hospitalier, savoir travailler en équipe est pour moi nécessaire.

Et tu envisages quelles perspectives d'avenir ?

Ce que je souhaiterais, c'est de travailler dans le secteur de l'humanitaire… Venir en aide aux plus démunis. Il y aura toujours quelque chose à faire dans ce domaine… Malheureusement.
P.E.M.
Etudiante en médecine