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Avec les attentats des 7 et 9 janvier apparaissent, ou plutôt ressurgissent sur la toile et ailleurs, les thèses les plus improbables, les doutes les plus originaux et les vérités les plus vraies. Voici que voilà la fameuse théorie du complot. Trois gouttes en sublingual, ça monte au cerveau aussi vite et aussi sûrement qu'un poil fondamental arraché d'un séant décroche une petite larme. Mais quoi de plus normal que de supputer à tout-va lorsque l'on estime que la désinformation fait la loi ? Il faut dire aussi qu'il y a de quoi être échaudé. Les secrets d'État, professionnels ou de confessionnal nous apprennent qu'il ne vaut mieux pas tout savoir sur tout (ça, au moins, on le sait). Il est certain aussi que certains enjeux dépassent la population, laquelle fait bien d'aller faire quelques courses pour se rassurer de ne pas avoir à y penser.
Pourtant, certains s'interrogent quant à ces vides de sens qui traînent ça ou là dans les affaires. D'autres veulent mettre des mots sur les non-dits. D'autres encore cherchent par eux-mêmes des réponses à des questions que personne n'a véritablement posé. Bref, en bas, ça réfléchit. Pas toujours droit, pas toujours comme il faut, pas toujours avec le doigt sur la couture, mais ça pense. Alors on se noie dans les versions, on se perd dans les commentaires, on ne sait plus qui fait quoi, ni où placer sa raison. On est perdu, paumé, entre toutes ses vérités fausses, mensonges complètement vrais et questions sans réponse. À se demander si ce ne sont pas toutes ces théories du complot qui seraient elles-mêmes des complots secrets qu'il ne faudrait pas dire, de peur d'apporter la connaissance à ceux qui ne sont pas censés comprendre ce qu'on ne leur a pas expliqué (d'ailleurs qui est ce « on » dont tout le monde parle ?)...
En attendant, il se chuchote de-ci de-là, entre gens sûrs et fiables, que L4M travaille dans l'ombre pour aider ses internautes à trouver la vérité de l'emploi. Mais, chut ! C'est un secret.
G. Deprecq
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