Actualité : Maintien de l'allocation de solidarité spécifique : Un soulagement pour les chômeurs en fin de droit

Bonne nouvelle pour les demandeurs d’emploi en fin de droit : L’allocation de solidarité spécifique (ASS) sera maintenue, contrairement à ce qui avait été envisagé sous l’ancien Premier ministre Gabriel Attal. Alors qu’il avait annoncé la suppression de cette aide dans son discours de politique générale du 30 janvier, la ministre du Travail actuelle, Astrid Panosyan-Bouvet, a finalement confirmé que l’ASS ne disparaîtrait pas.
Lors d'une récente interview accordée à Ouest France le 4 octobre, Panosyan-Bouvet a déclaré que cette allocation resterait en place. Elle a précisé : « J'ai obtenu que l'ASS soit exclue des discussions budgétaires, et il n'est plus question de la supprimer. » La ministre a souligné l'importance de cette prestation, notant que la moitié des bénéficiaires de l'ASS vivent sous le seuil de pauvreté, et que beaucoup d'entre eux sont des seniors de plus de 50 ans. Elle a par ailleurs mis l'accent sur la nécessité de maintenir le soutien à cette catégorie de personnes, particulièrement vulnérables sur le marché de l'emploi.
L'ASS est une aide spécifique versée aux chômeurs ayant épuisé leurs droits à l'allocation chômage classique (ARE). Son montant s'élève actuellement à 19,01 euros par jour (9,51 euros à Mayotte) et elle peut être renouvelée tous les six mois, sous conditions de ressources et d’activité. Pour 2024, le budget prévoyait environ 1,65 milliard d’euros pour couvrir les besoins des 245 985 bénéficiaires attendus, un chiffre en baisse de 12 % par rapport à 2023.
L’abandon de la réforme initialement portée par Gabriel Attal vient donc apporter une certaine stabilité pour les bénéficiaires de l’ASS, qui craignaient de basculer vers le RSA, une option qui aurait eu des répercussions négatives, notamment sur leurs droits à la retraite. Désormais, l’allocation de solidarité spécifique reste une aide précieuse pour les chômeurs en fin de droit, en particulier pour les seniors, dont l’insertion professionnelle reste un défi majeur pour le gouvernement.