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Actualité : Les malades ne s'autorisent plus à s'absenter

21 décembre 2011

Selon un sondage Obea/Infraforces paru le 8 décembre, les français ne veulent plus d'arrêt de travail, ils sont même 60 % à en avoir refusé contre l'avis de leur médecin. Est-ce un signe de la souffrance au travail ?

Les malades ne s'autorisent plus à s'absenter

Selon un sondage Obea/Infraforces paru le 8 décembre, les français ne veulent plus d'arrêt de travail, ils sont même 60 % à en avoir refusé contre l'avis de leur médecin. Est-ce un signe de la souffrance au travail ?

La prescription d'un arrêt de travail tourne souvent à la négociation. Le patient veut remettre son congé à plus tard et préfère continuer à travailler sous médicaments. On entend en permanence «Ce n'est pas le bon moment».

Aujourd'hui, avec la pression du marché du travail, l'arrêt maladie a cette image d' « abus » !

Toutes les catégories socioprofessionnelles sont concernées. Il y a d'abord les salariés précaires qui n'ont pas de statut dans l'entreprise, sous CDD ou en période d'essai. Ils pensent que l'arrêt maladie est mal vu, qu'il peut leur coûter leur poste ou empêcher un renouvellement.

Il y a ensuite la pression de certains postes. Le malade a peur qu'une fois absent, un autre fasse son travail à sa place ou qu'il ne puisse pas défendre son point de vue dans l'entreprise. Pour d'autres, l'absence va entrainer un retard difficile à rattraper au retour.

On voit ces cas de souffrance au travail toutes les semaines. Certains ne s'autorisent plus à s'absenter, c'est leur manière de composer avec la pression.

Les malades ne s'autorisent plus à s'absenter