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Dossier : Etudier en belgique

06 mai 2022

Nouvelle modalité pour étudier en Belgique A chaque rentrée, la Belgique accueille son lot d'étudiants français. Particulièrement prisées dans les domaines de la santé, les universités remplissent...

Etudier en belgique

À chaque rentrée, la Belgique accueille son lot d'étudiants français. Particulièrement prisées dans les domaines de la santé, les universités remplissent parfois plus de la moitié de leurs amphithéâtres grâce aux petits français (plus de 80 % pour les vétérinaires). Les raisons de cette migration sont diverses, car outre la proximité et la langue, aucun concours d'entrée ni de quotas n'étaient jusque là instaurés. Et pourtant depuis peu la législation belge a changé.

LA SOLUTION AU PROBLÈME : LE TIRAGE AU SORT

Débordé par les jeunes Gaulois se précipitant dans les filières médicales et paramédicales, le gouvernement belge a décidé de limiter les étudiants étrangers dans leurs universités. Comment ? Tout simplement par tirage au sort. Ce mode de sélection réduira, selon le gouvernement belge, les discriminations. Sur la base des dossiers déposés, les étudiants étrangers seront tirés au sort.

Depuis le 13 juin 2006, le parlement de la communauté française a donc adopté un décret qui limiterait « la part d'étrangers non-résidents dans les universités à 30 % », mais uniquement pour les filières les plus prisées (vétérinaire, kinésithérapeute, podologie, ergothérapie, accoucheuse, éducateur spécialisé, audiologie.) Cette nouvelle circulaire a suscité de nombreuses réactions parmi les étudiants français déjà inscrits en Belgique. Rentrée en vigueur le 30 août 2006, elle limite à 75 le nombre de places en médecine vétérinaire et à 590 en kinésithérapie. À noter que ce quota s'adresse aux Français et Luxembourgeois de plus en plus nombreux à venir étudier en Belgique.

POURQUOI CE DÉCRET ?

Dominique Simonet, ministre de l'enseignement supérieur, explique « que la Wallonie et Bruxelles ne peuvent pas indéfiniment accueillir dans leurs établissements tous les étudiants que les autres états, comme la France, refusent d'inscrire dans leurs propres établissements ». Le ministère de l'éducation supérieure dépenserait environ 15 millions d'euros pour former les Français, qui la plupart du temps exerce dans l'hexagone une fois le diplôme en poche. À terme, la Belgique pourrait rencontrer une pénurie de professionnels dans les métiers de la santé.

Il faut dire que dans certaines disciplines, l'afflux d'étudiants français n'était pas un faible mot. D'autres filières, comme la pharmacie ou les études dentaires, pourtant touchées par l'afflux d'étudiants étrangers, ne sont pour l'instant pas soumises à ce nouveau dispositif.

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