Le rythme régit notre fonctionnement. Qu'il soit cardiaque, musical, de parole, de déambulation, une ponctuation vient accompagner chaque mouvement, chaque perception. Dans les marches, aussi, il est question de rythme. A chaque événement, triste ou joyeux, une marche, rythme lent et mouvant, se joint aux revendications et états d'âme. Des marches blanches, après des attentats, des marches pour la paix, des marches pour le climat, comme ces derniers jours, des marches du siècle donc, des marches militaires, d'un 14 juillet, des marches, des marches... Pour autant, des voix s'élèvent depuis les temps profonds, prévenant chaque jour nouveau de l'imminence d'une catastrophe climatique, écologique. Celle-ci se précipite, nous rattrape, nous dépasse, et rompt l'entendement d'une marche pour le changement. Une marche à son rythme, déambulation du quotidien, qui ne suffit pas vraiment à rattraper le temps, à dépasser les trains de sénateurs. Une marche des idées, qui, dit-on, font leur chemin, quand d'autres s'alarment déjà d'une possible fin, d'un précipice déjà franchit, d'une chute qui s'accomplit. Apprendre à voler au secours de notre temps, se faire pousser les ailes sur les idées, s'envoler dans quelques pensées, et remonter le rythme, à tire d'aile. Il est parfois sympathique de voir la jeunesse courir en sens inverse de son temps.
Chez L4M, le temps n'est pas compté, il rythme les recherches pour un accomplissement professionnel.
G. Deprecq
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