|
L'actualité est lourde en ce moment. Entre les différents attentats et actes de barbarie des derniers jours, la crise grecque dont il est bien difficile de comprendre les tenants et les aboutissants, sinon ce constat d'un recul de la démocratie face aux exigences de la finance ; la seule à tenir le haut du pavé, à se maintenir à l'affiche, à remplir les esprits et les curs, s'appelle la peur. Inutile de rappeler ici où celle-ci peut mener. Juste qu'elle invite bien souvent à prendre les mauvaises décisions et à encourager le repli sur soi.
Mais, rayon de soleil, voici les vacances qui pointent leur nez. Pour tout un chacun, mais également pour les politiques, dont il est question dans les médias d'établir le bilan de l'année écoulée. On nous parle de Manuel Valls, qui gère bien sa carrière, sachant ménager la chèvre et le chou, et coupable d'une erreur de communication en fin de parcours. Il a besoin de vacances, dit-on. François Hollande, dont on a retenu les frasques conjugales, extra-conjugales, les balades en scooter, la chapka, les discours pluvieux... Nicolas Sarkozy et son retour, en disgrâce souvent, par la petite porte pour accéder au premier rang d'un défilé, par la grande pour changer de nom de parti et expier du même coup les vieux péchés. De la famille Le Pen, qui se déchire, de Macron qui passe par le chas du 49-3 une loi compliquée à souhait pour embrouiller les réalités. Bref, des histoires de communication, des ambitions, des bonnes poilades, quelques moqueries, des engueulades, rien sur le fond. Sûrement l'ont-ils tous un peu touché...
Heureusement, on nous annonce avec effets, que la courbe du chômage va s'infléchir durant l'été. Du moins, les chiffres seront meilleurs. Il faut partir tranquille, l'esprit serein, en admirer d'autres (des courbes), profiter de l'instant pour oublier un passé désolant et bardé de superficialité.
Il manque toujours le fond, les causes, les raisons, les solutions, un peu de sagesse au-delà de l'émotion et de la fuite. Car les chiffres, qui ne sont au final que des individus qu'on dénombre comme un trader compte les liasses, ne sont pas inanimés.
L'important, comme L4M aime le souligner, n'est pas l'individu perdu dans la masse, mais la personnalité qui permet de s'en détacher et d'être créatrice de solutions.
G. Deprecq
|
|